Des exploits en parapente
Les falaises de Grauves forment un tremplin idéal pour les amateurs de parapente.
On peut certainement parler de record. Avec ses 661 habitants, Grauves compte 21 associations dont plusieurs appartiennent au fleuron national. "Le billard club a déjà organisé 18 finales de France, souligne Cyril Hubert, conseiller municipal. Les organisateurs avaient loué des billards, installés dans la salle des fêtes. Ce furent de grands moments de convivialité et l’occasion de vendre des caisses de champagne." De nombreuses associations comptent dans leur rang des locomotives de la discipline qu’elles représentent. C’est le cas de l’association Grauves d’hier et d’aujourd’hui, de la chorale, du club de modélisme, du ball-trap club, du tennis de table, de l’union sportive Avize-Grauves ou de la GASPA (Grauves activités sportives de plein air). Sans oublier bien sûr Grauves Parapente qui compte de nombreux adeptes de la spécialité. "Les falaises de Grauves sont très prisées car elles permettent d’aller loin. En juillet 2012, une performance a été déclarée avec un vol de 119 kilomètres. Le parapentiste a atterri à Carignan, à 7 kilomètres de la frontière belge. Le meilleur pilote belge, Paul Schmit, est rentré depuis Grauves trois fois chez lui en parapente, à Beauraing, dans les Ardennes belges, ce qui représente des vols de plus de 175 kilomètres. C’est très fort, explique Patrick Barthe, le président du club des Ailes de la Montagne de Reims.
Une Vierge pas comme les autres
Ce patrimoine vivant s’ajoute au patrimoine ancien dont l’église Notre-Dame qui surplombe le village. Elle possède une nef du XIIe siècle. Le clocher d’origine, écroulé en 1746, fut reconstruit à l’économie, ce qui explique sa petite taille et son manque d’élévation par rapport à l’ensemble du bâtiment. L’intérieur de l’église est richement sculpté et orné de peintures et de fresques murales. Des statues en bois, datant de 1656 et réalisées par des menuisiers de Montgrimaux, ornent l’édifice dont une représente la Vierge. Selon la légende "la Vierge de Grauves a fait plus de tours que de miracles", car elle aurait été sculptée dans la vis d’un pressoir.
Le nom de Grauves semble venir du latin "grava", petite pierre, endroit caillouteux. Au début du XXe siècle furent découverts plusieurs ateliers dont notamment Rouge-Maison et Montgrimaux, où ont été mis à jour de nombreux objets datant des époques paléolithique, néolithique et jusque l’époque gauloise : grattoirs, lames, pointes, haches polies… En 1905, à l’occasion des travaux d’adduction d’eau, on découvrit aux"Grillots" des traces de canalisations gallo-romaines.