Travailler sur le matériel végétal et optimiser la valorisation des données collectées dans les vignes : telles sont les pistes étudiées par le GDV de l’Aube pour résoudre les problématiques de changement climatique et de réduction des intrants.
« L’an dernier, nous avons acquis un pénétromètre pour disposer d’un indicateur de porosité de la peau des baies, traduisant son degré de sensibilité aux pourritures. Mais nous n’avons pas connu d’attaques de botrytis. » En 2019, le GDV de l’Aube a franchi un nouveau pas dans sa démarche de développement durable, qui se traduit déjà par plus de 75 % des surfaces de ses adhérents en certifications environnementales. Son président, Vincent Martin, précise que ce pas s’inscrit dans une initiative bien plus large : « Nous avons lancé un travail sur des mesures pertinentes et simples d’indicateurs physiologiques de la vigne, afin d’acquérir un référentiel de données sur trois thématiques importantes : la vigueur, la pression parasitaire et la qualité du raisin. L’objectif est d’acquérir un maximum de données pour disposer ensuite d’outils de prévision facilitant l’anticipation. »
Ce dispositif s’appuie sur l’implication des adhérents dans le suivi et la collecte de données sur 16 parcelles (surface foliaire, azote/feuille, nouaison, ravageurs, maladies, quantité de sucre des baies, maturation, etc.) présentant des systèmes de conduite différents sur Montgueux et la Côte des Bar. Cette innovation du GDV a été reprise par le Comité Champagne qui l’étend à l’ensemble des régions de l’appellation. Le GDV s’appuie aussi sur deux groupes innovants : Solivit, axé sur le travail du sol associé au cap de zéro herbicide en 2025, et « Viticulture de précision » pour optimiser l’efficacité des interventions.