Le rendez-vous institutionnel avec la presse nationale, économique et politique, organisé à Paris à chaque rentrée, a pris cette année un tour particulier puisque le SGV n’est pas monté seul dans la capitale. Il avait proposé de prouver l’unité des appellations viticoles de l’Hexagone autour de la question de la prorogation des autorisations de plantation,…
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Courrier au ministre de l’Agriculture :
les parlementaires régionaux en appui
14 sénateurs et députés des départements viticoles de la Champagne* ont interpellé fin septembre Julien Denormandie sur la problématique des autorisations de plantation et surtout sur la nécessité de maintenir la régulation. Dans leur courrier, ils reprennent l’historique du sujet, rappellent le bienfondé de l’accord trouvé en 2013 dans le cadre de la réforme de la PAC et invitent le ministre de l’Agriculture à peser dans le débat en insistant sur l’urgence à le faire : « La régulation des plantations est un outil indispensable qui permet de gérer la croissance du vignoble en lien avec le développement des marchés, de maintenir une production de qualité et un tissu d’exploitations viticoles nombreuses, de faciliter l’installation des jeunes et ne coûte rien aux Etats membres. Préservons-la ! Le débat autour de la Politique Agricole Commune devant se terminer fin 2020, nous vous demandons de bien vouloir d’ores et déjà engager les négociations avec nos partenaires européens, au premier rang desquels, l’Italie, le Portugal, l’Allemagne et l’Espagne, pour prolonger le système de régulation des droits de plantations au-delà de 2030. »
*Les parlementaires signataires : Françoise Férat, Yves Détraigne, René-Paul Savary, Pascale Gruny, Antoine Lefèvre, Yves Daudigny, Evelyne Perrot, Philippe Adnot et Marie Mercier, pour les sénateurs ; Valérie Beauvais, Lise Magnier, Charles de Courson, Jacques Krabal et Valérie Bazin-Malgras, côté députés.
Plan de relance de l’économie :
le Sgv mobilise via les chambres d’agriculture
© Ph. Schilde.
Juste avant la présentation du plan de relance de l’économie, une motion a été adoptée par les chambres d’agriculture de la Marne, de l’Aube et de l’Aisne demandant au gouvernement de prendre en compte l’impact de la crise sur la filière champagne. Pour mémoire, une motion adoptée par une Chambre d’agriculture oblige le gouvernement à répondre aux élus agricoles dans les meilleurs délais.
Dans ce texte commun, les élus de la chambre d’agriculture ont rappelé le poids de la filière Champagne, mais ils ont surtout pointé du doigt « le manque de réponses apportées par les pouvoirs publics pour passer cette crise ». Ils regrettent l’insuffisance des soutiens publics nationaux et européens envers la filière viticole nationale (265 M€, hors exonération de charges sociales) et constatent les plans massifs d’aides à l’industrie aéronautique et automobile (respectivement 15 milliards et 8 milliards). Les professionnels champenois déplorent également « un dispositif d’exonérations de charges sociales mis en place au début de l’été inadapté à l’impact de la crise sur les exploitations champenoises ». Ils espèrent toutefois des avancées dans le projet de loi de Finances 2021.
Malgré l’intervention de Maxime Toubart et de représentants de l’agriculture champenoise devant Jean Castex lors d’une visite du Premier ministre à Chalons-en-Champagne, le 4 septembre, les professionnels craignent de n’avoir pas été entendus : « Le plan de relance économique présenté par le gouvernement à la rentrée n’a laissé qu’une place minime à la viticulture ». Concernant la mise en place envisagée d’un crédit d’impôt pour les certifications environnementales, ils précisent enfin que « les conditions d’application ne sont pas connues à ce jour ».