L’ensemble du secteur viticole se dote de moyens supplémentaires pour faire face aux défis amenés par le changement climatique, alors qu’un nouveau rapport d’experts confirme l’accélération du réchauffement global de la planète. Une campagne effrénée vient de s’achever, mais la filière viticole doit déjà se projeter sur des enjeux à long terme. « À l’horizon 2050,…
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Le paradoxe des vignes septentrionales
Selon Arnaud Descôtes, « l’étau se resserre » en Champagne, bien que « le changement climatique se traduise par des éléments favorables aux vignobles septentrionaux, comme une plus grande fréquence de beaux millésimes. » Cela permettra aussi à de nouvelles zones (Bretagne, Normandie, Lorraine, Nord Pas-de-Calais) de s’ouvrir à la culture de la vigne dès 2050.
« Les grands terroirs ont la capacité de tamponner les excès climatiques. Mais jusqu’où ? », s’interroge le directeur qualité et développement durable du Comité Champagne.
La réponse se trouve dans un plafond que chacun craint de rencontrer. « Au-delà d’une hausse des températures moyennes qui dépasse 6 °C, nous changeons d’ère climatique, et la question de la typicité des vins s’efface… » Pour l’instant, la Champagne a gagné 1,2 °C depuis 1961, sachant que « 1,5 °C, c’est ce qui sépare deux millésimes ou deux régions. » L’indice héliothermique dit de Huglin, basé sur la somme des températures moyennes et maximales de l’air, a lui fortement évolué. En trente ans, le vignoble champenois s’est hissé au niveau de Bordeaux… et se rapproche de Montpellier au fil des décennies.