Bâtir ensemble notre avenir

Par Maxime Toubart, président du SGV Champagne

1/03/24

Temps de lecture : 3 minutes

Auteur : Maxime Toubart

D’année en année, je constate avec plaisir que vous êtes toujours plus nombreux à participer à nos Assemblées Régionales. Celles organisées en février ont été particulièrement riches et participatives.

Ensemble, grâce à nos échanges constructifs et en s’inspirant de tous vos témoignages de terrain, nous bâtissons l’avenir de notre Appellation.

Ces Assemblées ont permis de renouveler la moitié de notre Conseil d’administration. Huit nouveaux administrateurs nous rejoignent et je tiens ici à les saluer pour leur engagement. Nous formons une équipe solide pour révéler les défis qui nous attendent.

Lors des réunions, nous avons évoqué le renouvellement du contrat interprofessionnel entre vignoble et négoce. Nous sommes parvenus à un consensus qui est satisfaisant pour toutes les parties. Cependant, je note avec regret que plus d’un tiers des contrats sont à durée indéterminée. Si nous voulons maîtriser notre destin et garder l’unité du vignoble, il est nécessaire de garder la main sur les approvisionnements.

Nous pensons qu’il est plus prudent d’aligner la durée des contrats avec celle de l’accord interprofessionnel. Sur ce sujet, comme sur d’autres, votre Syndicat est là pour vous accompagner.

Nous avons également parlé de la flavescence dorée. La mobilisation pour les prospections progresse, mais la maladie aussi, malheureusement. Hors de question de se décourager ; nous allons prendre les moyens nécessaires pour contenir ce fléau. Et je profite de cet édito pour relancer inlassablement ce message : il est indispensable de prendre la mesure du danger qui menace nos vignes et d’organiser collectivement la lutte contre la flavescence dorée. Cela passe par un renforcement de la détection, par une déclaration sans faille des pieds suspects, un arrachage systématique des pieds infectés et le nettoyage de vos outils après usage.

Côté économie, nous sommes maintenant sortis de l’euphorie post-Covid pour revenir aux standards d’expéditions des années 2015-2019. Mais là où la donne change un peu, c’est dans la force grandissante des champagnes de vignerons. Le monde aime toujours autant le champagne en général, mais les amateurs jouent de plus en plus la carte des vins de terroirs, des vins d’artisans. C’est le cas aussi à l’étranger, où les cuvées sont bien valorisées. L’export est largement à la portée du vignoble et les 68 producteurs qui ont participé à Wine Paris sous le magnifique stand collectif de la bannière du SGV peuvent en témoigner.

Wine Paris a été également l’occasion de poursuivre notre travail de lobbying auprès des parlementaires. Après les manifestations agricoles que nous avons soutenu avec la FDSEA et les JA, nous prenons acte des propositions du Gouvernement sur la fiscalité des transmissions, le TO-DE, le plan Ecophyto et d’une façon générale sur la nécessaire simplification des normes.
Cependant, nous restons vigilants en attendant la traduction de ces avancées en faits concrets.

Et vu le rôle déterminant de Bruxelles pour l’avenir de la viticulture, nous avons rappelé aux parlementaires l’impérieuse nécessité de placer en position éligible des spécialistes du secteur sur les listes de leurs partis.

Ces sujets seront, entre autres, au programme de notre assemblée générale qui aura lieu le 11 avril au Millésium d’Épernay. Ce sera à nouveau un moment collectif d’échanges riches et denses.

Je vous y attends nombreux et plein d’enthousiasme.

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