Historiquement, la Champagne s’est toujours renforcée par une dialectique constructive entre le vignoble et le négoce. Au fil de négociations serrées, les acheteurs et les vendeurs de raisin ont appris à surmonter leurs intérêts particuliers à court terme pour construire collectivement des outils de régulation permettant de sécuriser les approvisionnements, de maîtriser les marchés et…
La réserve interprofessionnelle, l’assurance quasi tous risques de la Champagne
Initiée dès les années 1930 pour sécuriser les vendanges, la réserve interprofessionnelle est l’outil de régulation par excellence de la Champagne. Enviée par toutes les AOC, elle assure à la filière une résilience maximale face aux aléas climatiques comme économiques.
Temps de lecture : 2 minutes
Auteur : Alain Julien
Le dispositif de la réserve individuelle
La décision du CIVC n° 192 fixe les modalités de la réserve.
• Un volume commercialisable est fixé annuellement.
• Les quantités récoltées entre le volume commercialisable et le rendement annuel (Inao) sont mises en réserve dans la limite du plafond de 10 000 kg/ha de surface productive.
• Les quantités en réserve peuvent être utilisées dans deux situations :
- Régulation macro-économique : déblocage collectif pour alimenter le marché notamment après une crise comme en 2010 et 2021.
- Régulation micro-économique : déblocage individuel pour insuffisance de récolte.
Le Comité Champagne gère la totalité du Casier viticole informatisé (CVI) pour le compte de la douane. Il connaît précisément la situation de chaque récoltant et de chaque élaborateur.
La gestion de la réserve s’appuie sur :
• La Déclaration de récolte pour suivre la mise en réserve et pour constater un déficit de récolte.
• La Déclaration d’approvisionnement et de production pour gérer le lieu de logement de la réserve.
• Les Déclarations d’arrachage pour gérer les sorties de réserve pour arrachage.
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