Des speed meetings pour stimuler l’export

Depuis plusieurs années, la bannière collective du SGV organise de courtes sessions d’échanges avec des importateurs étrangers en vue d’offrir de nouvelles perspectives commerciales aux vignerons champenois.

Temps de lecture : 2 minutes

Auteur : Guillaume Perrin

En français, en anglais ou… en italien, qu’importe la langue tant qu’on a l’amour du champagne ! Tel est l’état d’esprit des sessions de « speed dating » – ou plutôt de « speed meetings », des rencontres rapides – organisées chaque année par Champagne de Vignerons, la bannière collective du Syndicat Général des Vignerons.
Pour les importateurs, à l’instar de l’entreprise italienne 3KWine basée à Turin, cette mise en relation assurée par le SGV permet de rencontrer un grand nombre d’élaborateurs de cuvées de terroir en un temps record, et ce faisant, offre la promesse de référencer plus facilement de nouveaux champagnes. Cette « enoteca » représentée par une boutique physique et un site de e-commerce vend environ 200 000 bouteilles par an, dont un quart de références champenoises.


Fin janvier, le trio italien était présent à Épernay pour la cinquième année consécutive afin de faire connaissance avec une douzaine de nouveaux clients vignerons potentiels, mais aussi avec le concept des Caractères, dont l’objectif est de « simplifier le choix des consommateurs et de les guider vers les champagnes de vignerons en fonction de leurs goûts, leurs envies et leurs moments de consommation », soulignait Jean-Christophe Delavenne, vigneron à Bouzy et corapporteur de la commission syndicale Soutien à la commercialisation, en novembre 2024.

Faire connaissance avec un nouveau marché

En plus d’échanges privilégiés, ces rendez-vous donnent l’occasion aux Champenois de mieux connaître le marché représenté par les visiteurs. En ce qui concerne l’Italie, un déjeuner organisé autour de blancs de noirs et de rosés a permis de souligner la rareté de ces derniers au sein du marché transalpin. Le rosé de saignée est par ailleurs encore moins connu, aussi bien chez les producteurs de vin locaux que chez ceux qui en commercialisent… De quoi orienter l’argumentaire de vente en connaissance de cause !
Également, selon Nicola de 3KWine, « les Italiens prêtent une attention particulière à l’habillage. Ce qui est privilégié, c’est l’élégance de l’étiquette, ainsi que la facilité à comprendre les informations qui figurent sur la contre-étiquette. »
Naturellement, ces moments de dialogue constituent une opportunité rare pour les vignerons. Clara Lété (Champagne A. Lété à Damery, 20 % de ventes à l’export) se réjouit d’avoir noué de nouveaux contacts en Italie : « La Champagne est en mouvement aujourd’hui ; c’est important de se diversifier et de mettre toutes les chances de notre côté pour pouvoir montrer que nos produits sont bons ! Pourquoi l’Italie ? Parce que c’est l’Europe. C’est pratique et cela reste très proche, et on n’a pas vraiment de barrière de la langue. Nous travaillons avec des personnes, et qu’importe le marché, nous préférons voir nos interlocuteurs grâce à de telles rencontres, plutôt qu’une carte du monde, pour voir s’ils correspondent à nos valeurs. »

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