Quel plaisir de vous avoir vu si nombreux lors de notre assemblée générale !
Ce n’est pas qu’un simple moment statutaire pour notre Syndicat : c’est la manifestation concrète que nous formons une communauté solidaire qui sait conjuguer ses multiples talents individuels pour le bien de toute la filière champagne.
Nous sommes trop souvent isolés dans nos vignes. Bien sûr, il y a les unions locales qui fédèrent les vignerons d’une commune ; nous les avons d’ailleurs réformées pour leur donner plus d’autonomie. Mais se retrouver en si grand nombre, venus de toute notre Appellation, pour partager ce moment collectif, est un plaisir rare qu’il faut savourer.
Cela me rend très fier et me donne encore plus de force pour continuer notre travail au service du vignoble.
Que retenir de tous les sujets que nous avons abordés ? D’abord, que le Syndicat Général des Vignerons de la Champagne est une institution influente qui prend toutes ses responsabilités pour défendre les intérêts de nos domaines familiaux.
Cela s’est concrétisé notamment par des avancées majeures sur la fiscalité des transmissions, par une sécurisation accrue des conditions de travail et d’hébergement des saisonniers pendant la vendange, ou encore par un soutien à la commercialisation via une magnifique campagne de communication de Champagne de Vignerons.
On avance, pas à pas. Mais pour autant, les défis restent nombreux et demandent notre entière mobilisation.
Je n’en citerai que deux : déjà la maîtrise des autorisations de plantations, un dossier qui demande un suivi très précis dans les ministères parisiens comme au Parlement européen. La nouvelle PAC se dessine : nous en serons un des acteurs avec l’aide de la Cnaoc et d’Efow, la Fédération européenne des vins d’origine.
Et puis, encore et toujours, la lutte contre la flavescence dorée. La qualifier de fléau n’est pas une figure de style. Cette jaunisse, avec son variant le plus épidémique M54, menace directement tout notre vignoble. Sa progression exponentielle ne doit pas être prise à la légère.
Nous avons mis en place des outils collectifs pour limiter sa propagation, mais ils ne serviront à rien si à votre échelle individuelle vous ne vous saisissez pas du sujet pour effectuer le travail sur le terrain. La mobilisation générale n’est une réalité qu’au travers des individus qui s’y impliquent.
Je vous le demande solennellement : formez-vous à la reconnaissance des symptômes, organisez dès maintenant les prochaines prospections, et nettoyez vos rogneuses après chaque passage dans vos parcelles.
Une belle assemblée générale donnant à la fois un aperçu de tout le travail réalisé par votre Syndicat, et portant également un message fort pour le champagne : osons !
Après les élections des chambres d’agriculture, c’est au tour de la MSA. Nous allons désigner jusqu’au 16 mai nos délégués cantonaux, et l’enjeu est d’importance. Il s’agit de donner un signal fort pour préserver notre Sécurité sociale agricole. Ce régime spécifique est essentiel pour accompagner le monde agricole et viticole, soutenir les employeurs et préserver notre modèle économique.
Je vous invite à participer massivement et soutenir les candidats prêts à défendre nos valeurs.
La nature s’est réveillée après un hiver assez clément, avec une avance de quelques jours.
Nous aurions bien besoin cette année d’une campagne sereine : c’est tout ce que je nous souhaite.