Pour la campagne 2017-2018, les représentants du SGV (ODG Champagne) et de l’interprofession ont obtenu un contingent de nouvelles plantations proche de 0 pour l’AOC Champagne (10 ares). Les demandes en vin sans indication géographique (VSIG) sur le périmètre du bassin Champagne n’ont pas été validées. L’actuel Conseil de bassin Champagne Ardennes représente l’AOC Champagne et aussi l’ensemble des départements de Picardie, Seine-et-Marne, Marne, Aube et Haute-Marne. Les limites de ce bassin sont donc très éloignées de l’AOC. A l’intérieur de ce bassin des logiques de développement différentes du principe de protection d’une AOC peuvent émerger qu’un Préfet ne peut ignorer. Dans ce nouveau dispositif avec un cadre de gouvernance relativement complexe, la route est longue et il faut faire preuve de pugnacité. En effet les propositions des ODG pour les AOC avec avis de l’interprofession et du CRINAO sont soumises à l’avis du Conseil de bassin pour être soumises ensuite à l’avis des Comités nationaux Inao par segment (AOC, VSIG). Elles sont entérinées par le Conseil spécialisé de FranceAgriMer et du ministère via un arrêté ministériel. Quelques opérateurs en dehors de l’aire d’AOC Champagne ont donc obtenu dans le précédent contingent la possibilité de planter vignes pour produire des vins sans IG en dehors de l’aire AOC Champagne mais dans le bassin Champagne (VSIG à Provins, par exemple). En argumentant sur le risque de détournement de notoriété, l’interprofession champenoise a donc obtenu du ministère que cela ne se reproduise pas cette année. Mais les limites actuelles du bassin Champagne doivent être révisées. En effet le ministère ne pourrait admettre plus longtemps que l’ODG Champagne et l’interprofession puissent bloquer le développement d’opérateurs non concernés par l’AOC Champagne.
Éric Sargiacomo : défendre l’acquis et aller chercher les pièces manquantes
Originaire des Landes et conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine, Éric Sargiacomo est déjà très impliqué sur les sujets viticoles : il souhaite...