Le retour des Coteaux champenois

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Fruits du travail exigeant des vignerons dans la qualité de leurs vins, les coteaux champenois retrouvent le chemin des chais. Révélant notamment la typicité des cépages et sols, ils poussent de plus en plus la porte des cavistes et restaurants gastronomiques. Vinifiés sous bois, leur volume reste cependant confidentiel. Le regain d’intérêt pour les coteaux…

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Un peu d’histoire

Du Moyen Âge au début du XIXe siècle, la Champagne a été couverte de vignes donnant principalement des vins rouges. Le frère Pierre, successeur de Dom Pérignon, écrivait que "dans les siècles passés on était dans l’usage de ne faire dans ce pays-ci que des vins soi-disant rouges, c’est-à-dire oeil de perdrix" ou, selon Julien le Paulmier (Traité du vin et du cidre, traduit du latin en 1589) "fort clérets tirant sur le pâle". Jusqu’au milieu du XVIe siècle, ils étaient d’assez mauvaise qualité. Des efforts ont alors été faits pour les améliorer tout en renforçant la couleur pour les rendre à même de concurrencer les vins de Beaune. Qu’ils fussent naturels ou non, les vins rouges de Champagne ont ainsi acquis une notoriété certaine. Au sacre d’Henri III, en 1575, ils prenaient le pas sur les vins de Bourgogne et au milieu du XVIIe siècle, ils étaient enfin reconnus comme "vins de Champagne" alors que jusque-là ils étaient englobés dans "les vins de l’Ile de France". Saint-Simon, duc et pair de France, courtisan et mémorialiste, nous a appris qu’ils étaient les vins de la table de Louis XIV et de celle de Philippe V, roi d’Espagne. Alors qu’au début du XIXe siècle les vins rouges constituaient au moins les neuf dixièmes de la production viticole de la Champagne, ils décroissent petit à petit pour plusieurs raisons concomitantes. Par manque de rigueur dans leur élaboration, trop d’entre eux sont mauvais et leur réputation baisse. Le vignoble souffre des grands froids de l’époque et surtout on consacre les meilleures parcelles aux raisins destinés au vin de Champagne effervescent dont le succès augmente rapidement. Appellation et élaboration En 1974, les vins rouges des crus de Champagne obtiennent l’appellation d’origine contrôlée Coteaux champenois. Majoritairement rouges, puis blancs et rarement rosés, une mention de terroir accompagne dans certains cas l’appellation (Bouzy, Aÿ, Sillery, Cumières ou Vertus pour les rouges, Chouilly ou Le Mesnil pour les blancs). La mise en bouteilles d’origine sur les lieux de production est obligatoire depuis 1978. Ainsi que l’exige le décret d’AOC, le sol, les cépages et les méthodes de conduite du vignoble de l’appellation Coteaux Champenois sont identiques à ceux de l’appellation Champagne. Sources : Comité interprofessionnel du vin de Champagne – 2012

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