Le mardi 14 avril dernier a été remarquable : grand soleil, ciel bleu, températures estivales. C’était vrai dehors et vrai à l’intérieur du Millesium, à Epernay, où se tenait notre assemblée générale de printemps. Je tiens à remercier personnellement tous ceux qui ont pris le temps, malgré la météo qui pouvait inciter à rester dehors, à travailler à la vigne, de venir partager ce moment d’échange syndical. L’ensemble du SGV de la Champagne, élus, salariés comme moi-même, nous sommes sentis soutenus par votre présence.
Nous avions invité de nombreuses personnalités nationales à notre assemblée générale. Leur présence témoignait de l’attractivité indéfectible de la Champagne. Les présidents, directeurs généraux, délégués d’institutions viti-vinicoles nationales s’étaient déplacés. Depuis Paris, depuis Parme, en Italie, ou plus proche de nous, nos invités nous ont fait l’honneur de leur présence. Ils ont témoigné de leurs expériences, de leurs convictions et exprimé les valeurs d’organisation, d’esprit d’entreprendre, d’excellence. Des témoignages à garder en mémoire.
J’ai bien retenu également le discours de clôture de notre nouveau préfet de la Marne et de la région Champagne-Ardenne, Jean-François Savy. Comme il nous l’a dit, le champagne lui a été indiqué comme le premier dossier à regarder. Son discours à l’occasion de notre assemblée générale a été sa première prise de parole publique depuis sa prise de fonction. A cette occasion Il s’est engagé à ce que nous ayons des discussions sur de nombreux sujets, au niveau national, avec tous les ministères impliqués.
« J’ai le sentiment que l’on nous entend, que le travail du Syndicat porte ses fruits. »
Les députés aussi semblent nous avoir entendu. Nous avions de grandes craintes de durcissement de la politique à l’égard du vin à l’occasion de l’examen de la nouvelle loi de santé publique. Les lobbies anti-vin et certains élus s’acharnaient : radicalisation des messages sanitaires, limites accrues à nos possibilités de communication, de publicité, déjà si étroites. Issue positive, le texte finalement adopté par l’Assemblée nationale écarte toute nouvelle contrainte pour le vin. Alors qu’à ce jour, chaque nouvelle version de la loi de santé publique, revue tous les cinq ans, était un nouveau coup de canif à la communication de la filière viticole française. Pour une fois, nous voilà épargnés, mais tels des funambules, nous sommes toujours dans un équilibre instable. Le travail que votre Syndicat a effectué, avec les autres organisations viticoles françaises, la Cnaoc, Vin & Société, a porté ses fruits, et nous pouvons nous en féliciter. Nous voilà temporairement tranquillisés, mais restons vigilant pour l’avenir : il nous faut obtenir un bilan et une réécriture de la loi Evin.
Grand soleil, ciel bleu, températures estivales. Certes, d’autres journées de pluie viendront, le risque de gelée n’est pas encore levé, mais ce printemps accompagne notre bon moral et nous fait des clins d’œil. Dans quelques semaines, nous saurons si les Coteaux, Maisons et Caves de Champagne rejoignent la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. Dans ces conditions, difficile de ne pas être optimiste…