Lors de la dernière réunion de l’Intergroupe Vin spiritueux et produits alimentaires du Parlement européen coprésidé notamment par la députée française Irène Tolleret, Maxime Toubart a détaillé devant les députés les éléments du manifeste de la Fédération européenne des vins d’origine (Efow) en vue des prochaines élections européennes (voir encadré ci-dessous).
Il a appelé à la mise en place d’un groupe de haut niveau sur le vin pour préparer la prochaine réforme de la PAC compte tenu de la crise actuelle qui affecte une partie du secteur. Il a également demandé une désescalade et une dépolarisation des débats sur la santé tout en insistant sur le fait que le secteur ne peut pas être assimilé à celui du tabac. Enfin, il a souligné l’importance des exportations pour le secteur vitivinicole et a insisté sur les dangers d’une politique commerciale protectionniste.
« Les IG encouragent la création et la distribution de valeur »
Maxime Toubart, vice-président de la Cnaoc et d’Efow
Par ailleurs, le vice-président d’Efow a déploré que la Commission von der Leyen se soit désintéressée des produits à Indication géographique (IG). Le Pacte Vert a promu une vision très restrictive de la durabilité, en se concentrant sur les questions environnementales et sanitaires et en ignorant les piliers économiques et sociaux de la production agricole.
Ce faisant, la Commission européenne a négligé les appellations viticoles, ignorant le fait qu’elles restent des « success stories » de la PAC et des outils essentiels pour la vitalité et le développement rural de nombreuses régions de l’UE. Le secteur est parvenu à se maintenir à flot et à préserver ses spécificités grâce au soutien et à la mobilisation constants des membres de l’Intergroupe Vin, composé de 91 députés de différentes nationalités représentant l’ensemble de l’échiquier politique européen.
Selon Maxime Toubart, « les IG peuvent apporter des réponses à la crise actuelle du monde agricole. Les IG sont ancrées dans des territoires à travers l’Union européenne, elles encouragent la création et la distribution de valeur ainsi que le renouvellement des générations et s’inscrivent dans une démarche de développement durable. Elles doivent être mieux étudiées et valorisées par les décideurs politiques. Nous appelons les institutions européennes à renouveler leur confiance en notre engagement ».