Le bâton de Saint-Vincent dérobé
Subtilisé il y a plusieurs dizaines d’années tandis qu’il sommeillait en l’église du village, le bâton historique d’Allemant consacré à Saint-Vincent n’a jamais été retrouvé. Ni remplacé. « C’est une tradition viticole qui s’est un peu perdue, même si nous continuons à célébrer la messe de la Saint-Vincent, concèdent Carole Doucet et Damien Moreau. Nous pourrions peut-être ouvrir la réflexion avec les vignerons d’Allemant pour en fabriquer un autre. » À suivre !
Des carpes sauvées de la sécheresse
Un sauvetage insolite s’est improvisé l’an passé à Allemant. Sécheresse oblige, les carpes commençaient à manquer d’eau dans leur étang. « On a déplacé environ 120 spécimens jusqu’au lavoir du Grand Val, se souvient Carole Doucet. Elles ont l’air de s’y plaire. On les nourrit tous les jours avec le voisin. Ça fait marrer les gens. »
Relève assurée ?
Lorsqu’on l’interroge sur l’engouement des plus jeunes pour assurer la relève, Carole Doucet sourit : « C’est que… les anciens ont un peu de mal à lâcher ! La retraite à 60 ans, vous n’y pensez pas ! Nous n’avons aucune exploitation sans successeur. » Maxence Remy fait partie des jeunes et envisage, à plus long terme, de se lancer dans la reprise de l’exploitation agri-viticole familiale. « C’est une évidence, confie-t-il. J’ai suivi un BTS Viticulture oenologie à Beaune puis une licence Commerce des vins à Colmar. » Il est ensuite parti plusieurs mois en Afrique du Sud pour y découvrir les méthodes de vendange et de vinification. « Nous étions en contact avec un importateur du domaine de La Motte, à Franschhoek. Ça signifie « le coin des Français » là-bas. Ça a été une expérience vraiment très enrichissante. Le métier de vigneron demande du temps et de l’engagement. On travaille en coopérative. Notre objectif, c’est d’avoir des vignes saines, bien entretenues, pour produire du bon raisin, dans l’héritage de nos ancêtres. On n’a pas envie que ça disparaisse. »
Napoléon et Cassini aperçus sur les hauteurs de Saint-Rémi
Carole Doucet partage volontiers l’histoire truffée d’anecdotes de son village natal. « En février 1814, Napoléon Ier serait monté, dit-on, sur le clocher de l’église Saint-Rémi pour surveiller ses troupes, explique-t-elle. Cassini aurait lui aussi utilisé ce point de vue pour élaborer ses cartes. Plus exactement, il se serait installé en haut de la tour qui surmonte le transept de l’église. » La municipalité projette de rénover la toiture du clocher de Saint-Rémi en remplaçant ses tuiles par de l’ardoise. Un chantier estimé à quelque 250 000 €. Mécènes plus que bienvenus !