Passé le choc des importants dégâts occasionnés par les orages à répétition (alternance de grêle et de pluies diluviennes) survenus dans la Côte des Bar sur le mois de mai et début juin, le vignoble se remet peu à peu de ses émotions. Dans ce seul secteur de la Champagne méridionale, 1 350 hectares ont…
Après la tempête, la Côte des Bar entend redresser la barre

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Champagne Ruppert-Leroy : le tressage, moyen de déstresser la vigne

Pour Bénédicte, tresser la vigne, c’est un "réflexe à prendre". On travaille dans l’horizontalité en faisant attention de ne pas briser les tiges. Le premier passage est plus compliqué à réaliser que les deuxième et troisième visant à "renfiler les brins" sortis plus tardivement. La vigne gagne en aération.

Gel, grêle… les vertus de la consoude
Cette année, la grêle n’a pas épargné les vignes cultivées par le couple essoyen. Une parcelle a été touchée entre 20 à 30 %. "On s’en sort mieux que d’autres vignerons dans les environs, mais il y a toujours un risque de coulure", craignent-ils. Dans la panoplie des plantes (achillée, prêle, camomille…) qui viennent en aide aux vignerons en biodyamie, il en est une qu’ils considèrent particulièrement efficace en cas de blessures produites par les gelées et par les orages de grêle, c’est la consoude. "Dans les livres anciens, on l’appelle 'l’herbe aux guerriers', tout simplement parce qu’elle permettait de soigner les plaies chez l’être humain", rappelle Emmanuel. "En cas d’impacts liés aux aléas climatiques ou lors de la perte du capuchon floral sur les grains, nous l’utilisons en extrait fermenté ou en tisane pour qu’elle agisse sur la plante et participe à la cicatrisation", complète Bénédicte. Au milieu de rangs de chardonnays d’un beau vert tendre, où l’équipe du domaine s’active à tresser, Bénédicte montre les blessures occasionnées par des impacts des grêlons tombés courant mai. Leurs effets restent bien visibles sur les feuilles, pour certaines déchiquetées. Par ailleurs, des marques brunes jalonnent les tiges. Ces dernières sont parfois cassantes comme du verre lors de la manipulation rendue nécessaire par le tressage. Il faut s’employer avec dextérité et beaucoup de souplesse. Pour leur part, les grappes ont conservé leur vigueur au stade de grain de plomb et les époux Ruppert-Leroy se montrent plutôt confiants. "La consoude utilisée a permis la réparation après le coup de grêle. Notre vigne reste jolie."Recherche
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