Le secret des bons accords
Le formateur en techniques de dégustation de champagne Franck Wolfert s’est chargé des mariages entre les cuvées des vignerons participants et les mets des chefs. Pour cette figure imposée, il a travaillé par association de textures : « Je réfléchis en matière de toucher de bouche qui est déterminé par l'acidité, le dosage, la consistance des vins, leur vinosité mais aussi l'effervescence, des effets de minéralité, l’astringence ou encore l'amer... C’est l'addition de ces différents éléments qui détermine le toucher de bouche. Et si entre le mets et le champagne le toucher de bouche est proche, cela va être confortable et on est quasiment sûr de réussir l'accord.
Le deuxième axe pour accorder est établi par l'évolution aromatique : avec le mets cru ou fruité, on propose des vins jeunes. Avec des champagnes plus évolués, il faudra choisir des plats plus épicés avec des cuissons plus longues ou des viandes macérées par exemple. Le troisième axe porte sur les saveurs, l'acidité et le sucre, là aussi on accordera en cohérence de structure. Le sucre s’entend avec le sucré bien sûr mais aussi avec le gras alors que l’acidité du champagne recherchera la salinité des aliments.
Le champagne a des expressions extrêmement diverses, c'est essentiellement un vin d'assemblage. C'est pourquoi il y a énormément de d’accords possibles dans toute la sphère gastronomique. »