Mercredi 4 septembre, à l’espace ferme de la Foire de Châlons, un original voyage temporel a intéressé le grand public et les professionnels, étonnés de voir des femmes défiler en tenue de travail d’hier et d’aujourd’hui. L’événement, orchestré par la Commission des Viticultrices de Champagne et ses partenaires, pointait du doigt le sujet du bien-être au travail pour lequel il est évident que les tenues professionnelles doivent être adaptées certes, mais qu’elles n’ont également pas à s’affranchir de l’esthétisme.
Trop grands, trop petits, avec des coupes non adaptées, tout sauf pratiques, plus ou moins beaux, pour ne pas dire moches… Pendant longtemps, les vêtements de travail n’ont pas optimisé le confort des femmes à l’ouvrage dans les champs ou les vignes ni servi leur féminité. Un comble pour ces femmes de terroir et de terrain, qui représentent aujourd’hui 29 % des actifs en agriculture (hors saisonniers) et qui ont besoin, tout comme les hommes, d’être bien vêtues et chaussées pour se sentir au mieux dans leurs gestes professionnels quotidiens.
« Bien vivre son métier »
Entourée de différentes intervenantes, Séverine Couvreur, présidente de la Commission des Viticultrices de Champagne, a résumé l’esprit de cette action inédite sur la Foire de Châlons : « Au quotidien, sur une exploitation, le bien-être psychologique et physique passe aussi par le vêtement de travail. Autrefois pis-aller par les femmes, les tenues évoluent enfin dans le bon sens grâce à l’engagement des entreprises spécialisées. L’objectif, tout comme pour les hommes, est de pouvoir bien vivre son métier. »
L’innovation est en marche, orchestrée notamment par la CSGV qui a présenté sa collection de vêtements de travail dédiée aux femmes, sous les applaudissements d’un public féminin et masculin totalement conquis.
Ce rendez-vous a mobilisé la Commission des Viticultrices du SGV, en partenariat avec la CSGV, la Commission des Agricultrices de la FDSEA 51, les Jeunes Agriculteurs Marne et Aube, Voxdemeter et la Chambre d’Agriculture de la Marne.