Vigilance sanitaire, prophylaxie et lutte insecticide
Le SGV rappelle que pour limiter le risque de propagation du variant M54 de la flavescence dorée, qui est très épidémique, il est important de nettoyer lors des travaux en vert les débris de feuilles présents sur les outils et le châssis des machines, et ce à chaque changement de parcelle.
Cela permet d’éviter le transport des cicadelles infectées, vectrices de la maladie, qui peuvent être présentes dans les amas de feuilles. Cette mesure est d’ailleurs rendue obligatoire par les arrêtés préfectoraux dans les zones délimitées.
Le cahier des charges de l’AOC Champagne constitue un autre levier contre la flavescence dorée. Le traitement à l’eau chaude des plants est en effet obligatoire depuis la dernière modification du cahier des charges en 2022. Ce procédé garantit que les plants sont indemnes des phytoplasmes de la flavescence dorée et du bois noir. Il est également conseillé de s’approvisionner dans des pépinières locales pour garantir une bonne qualité des plants.
Enfin, la lutte insecticide peut être utilisée en complément de la prospection et de l’arrachage. Son principe est de couvrir la période d’émergence des larves, qui peut s’étaler sur 6 à 7 semaines par deux traitements espacés d’une douzaine de jours puis d’éliminer avec un dernier traitement les adultes ayant résisté aux deux premiers traitements. Cependant, l’efficacité de ce type des traitements n’est pas absolue, c’est pourquoi ils ne s’envisagent pas sans une surveillance accrue du vignoble. Un bulletin d’avertissement viticole spécifique est communiqué à l’ensemble des opérateurs concernés par les zones délimitées.
Il existe une spécialité homologuée AB (Pyrévert) pour les viticulteurs certifiés bio et concernés par les mesures de traitements insecticides. Ce produit cible uniquement les larves et doit donc être renouvelé trois fois tous les 10 jours.