Tout établissement vinicole dont la capacité de production annuelle dépasse les 500 hectolitres est considéré comme une Installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) devant respecter les prescriptions environnementales édictées dans l’arrêté du 15 mars 1999, sous peine d’amende.
Mesurer et traiter les effluents
- Le réseau des effluents vinicoles doit être séparé de celui dédié aux eaux pluviales ;
- Les points de rejet des effluents doivent être en nombre limité et aménagés pour la prise d’échantillons ;
- Les rejets en nappes souterraines sont interdits ;
- Les effluents sont épurés (traités) au choix : par déversement dans un réseau d’assainissement communal (sous couvert d’une convention), par épandage sur des terrains agricoles ou par traitement individuel ou collectif (adhésion à un dispositif d’épuration des effluents) ;
- Mesure périodique de la pollution rejetée tous les 3 ans.
Mesurer et économiser l’eau
Réduire le volume et donc la charge polluante des effluents vinicoles, en économisant sa consommation d’eau :
- relever et enregistrer le compteur d’eau avant et après les nettoyages de fin de vendanges ;
- optimiser le nettoyage ;
- limiter les pertes, récupérer l’eau de pluie…
La vigilance sur l’utilisation de l’eau se trouve accrue par les risques de restrictions liées au niveau de sécheresse, il convient de surveiller la parution d’arrêtés sécheresse pendant les vendanges.
Diminuer les rejets
Récupération des sous-produits (bourbes et lies), traitement des résidus (jus de détartrage…).
La maîtrise de l’empreinte eau reste une priorité pour la filière champagne. Si la consommation a été réduite d’un quart depuis une vingtaine d’années, les effets du dérèglement climatique doivent inciter toutes les exploitations à mettre en œuvre les bonnes pratiques visant à économiser l’eau. n
Alain Julien avec Olivia Soyer et le Comité Champagne