« De mémoire de vigneron… »
Jean-Michel Lamoureux, Les Riceys, en activité : « Cumuls pluvieux — jusqu’à 1 500 mm par endroits —, températures basses lors de la floraison, grêle… La Côte des Bar a connu une accumulation d’aléas. Quant à la pression mildiou, son intensité en 2024 était pour moi quasiment inédite en presque 40 années d’activité… D’une parcelle à l’autre, les conséquences étaient très variables en dépit de paramètres de traitement identiques. Finalement, ce n’est pas une si mauvaise année en qualité, car ce qui a été vendangé présente de bons degrés ! »
Philippe Mouzon, Verzy, retraité : « Je trouve que c’est une année beaucoup plus compliquée que 2021. Les attaques de mildiou ont été précoces, et nous avons eu du mal à les enrayer. Cela fait 48 ans que je suis dans le circuit, et je n’en ai jamais vu autant sur notre domaine, et plus globalement dans le terroir de Verzy… L’échaudage au mois d’août était aussi une surprise vu le profil de l’année, les grappes n’étaient que peu habituées au soleil. »
Sandrine Charpentier-Olivier, Trélou-sur-Marne, en activité : « La campagne a commencé avec un orage de grêle, et la floraison a traîné en longueur… Contre le mildiou, nous avons traité les vignes sans distinction, car on pense à la préservation des bois et du feuillage, mais aussi à la mise en réserve des sucres. Le parcellaire de Trélou était comme divisé en deux parties : les secteurs non grêlés ont offert une récolte d’une qualité magnifique, même si les caisses ne pesaient pas lourd. »