Laurence et Charles Baffard : amour, passion et conviction

Et le champagne Bolieu fut !

L'an 2017 ouvre un nouveau chapitre dans l'histoire du champagne Baffard Ortillon Beaulieu : la naissance de la marque Bolieu. Une décision mûrement réfléchie et clairement assumée par les vignerons. « C'était devenu compliqué à retenir, notamment à l'étranger, et les amalgames avec d'autres maisons n'étaient pas rares. » Fruit de la contraction entre les trois patronymes qui ont écrit ce patrimoine (B pour Baffard, O pour Ortillon et Lieu pour Beaulieu), elle s'accompagne d'une formule joliment trouvée : « bien nommé et bienveillant ». « Bien nommé, parce qu'il évoque nos trois générations en un seul mot, bienveillant parce qu'il rend hommage à celles et ceux qui ont rejoint les étoiles mais qui veillent toujours sur nous. » Eux aussi revisités pour l'occasion, les flacons laissent désormais apparaître une étoile scintillante sur leurs collerettes. « Le Champagne Bolieu nous représente vraiment. C'est notre empreinte et on en parle avec le cœur. »

Duo de choc

Cette aventure symbolise le projet de toute une vie pour Laurence et Charles Baffard. Ils oeuvrent main dans la main, partenaires au quotidien. « D'ailleurs, ça ne fonctionnerait sans doute pas aussi bien si nous travaillions dans deux domaines différents. » Charles s'affaire à la vinification, l'administration et la prospection. Laurence se positionne plutôt sur la partie viticole. Ils créent toutefois leurs assemblages ensemble, condition sine qua non pour que leurs vins leur ressemblent. « Nous sommes présents sur beaucoup de salons, tant pour les particuliers que les professionnels. » Ce qui les conduit, logiquement, à progresser à l'export. Belgique, Suisse, Italie, et depuis peu Tokyo. « Nous commençons à dépasser les 50 % de ventes à l'étranger. »

<h2><strong>Léone, une vigneronne de caractère</strong></h2> <img class="alignright wp-image-23946 size-medium" src="https://www.lachampagneviticole.fr/wp-content/uploads/2019/05/champagne-bolieu-laurence-et-charles-©-JC-Gutner-4-200x300.jpg" alt="Portrait de Laurence et Charles Baffard du Champagne Bolieu a Bassuet. Couple de vigneron installe dans le vitryat." width="200" height="300" /> En hommage à Léone Beaulieu, « une femme de caractère, avec beaucoup de bagou », la cuvée Carnet de Léone retranscrit le savoir-faire ancestral. Remué à la main et vieilli pendant six à huit mois en tonneau de chêne, ce 100 % chardonnay issu de la parcelle Les Loges repose sur des vins de 2008 matures, travaillés en foudre. Et il s&#039;inscrit sans conteste dans la catégorie des vins gastronomiques. « Il s&#039;agit d&#039;un extra-brut dosé à 4 g/l, à positionner du début à la fin d&#039;un repas. Chez nous, on s&#039;interdit de le remettre au frais entre deux plats pour laisser ses arômes évoluer sur la table. » Riche en gourmandise et en surprise, il invite à prendre son temps, « pour être dégusté comme il se doit. »

<h2><strong>Pépin de vigne, l&#039;exception qui confirme la règle</strong></h2> Au Champagne Bolieu, le 100 % chardonnay est roi. Hormis pour la cuvée Pépin de Vigne, qui accueille 30 % de meunier. Pour l&#039;anecdote, ce champagne est né des échanges entre Charles Baffard et son œnologue. « En analysant nos vins clairs, il m&#039;a fait remarquer que notre meunier était déjà en train de &#039;chardonner&#039;. Cette cuvée ne se situe pas vraiment dans le côté fruité du meunier, mais davantage dans la finesse et l&#039;élégance. Avec un aspect beaucoup plus gourmand qu&#039;offre le meunier. C&#039;est un champagne consensuel, idéal pour les événements et les moments festifs. » Tout aussi audacieux, le Cordon de Rosé s&#039;équilibre avec le fameux Pépin de Vigne et 10 % de pinot noir. « A apprécier après un bon repas entre amis, suggère le vigneron. C&#039;est une cuvée gourmande et accessible, moins complexe que d&#039;autres. » Laurence, quant à elle, le conseille plutôt à l&#039;arrivée des beaux jours, accompagné de quelques fraises et d&#039;une pointe de chantilly.