La profession agricole et viticole unie et vent debout
Le dialogue constructif entamé depuis plusieurs mois entre les agriculteurs, les vignerons et les riverains, pour la mise en place de « chartes de bon voisinage et de bonnes pratiques de traitement » est aujourd’hui mis à mal. C’est le message adressé par ces filières professionnelles au préfet et aux parlementaires de la Marne.
En faisant front commun, la FDSEA, la Chambre d’Agriculture, les Jeunes Agriculteurs et le SGV ont interpellé le préfet ainsi que les députés et sénateurs de la Marne, lors d’un échange organisé à Mourmelon-le-Grand puis Trépail, vendredi 12 juillet. La profession agricole et viticole a dénoncé l’imposition de nouvelles obligations en matière de traitements phytosanitaires à proximité des habitations. Les professionnels ont souligné les menaces qui pèsent sur les exploitations et leur compétitivité. Ils ont également fait valoir la dynamique de dialogue déjà bien engagée localement, avec les riverains et leurs représentants, pour la mise en place de chartes. Tout un travail et toute une concertation qu’il n’est pas question de remettre en cause.
Le dialogue d’abord !
« Alors que nous impulsons dans nos territoires une dynamique de dialogue avec la charte de bon voisinage, qui répond à la volonté du législateur, via la Loi Egalim, d’instaurer des dispositions permettant d’atténuer les désagréments liés aux traitements phytosanitaires le long des propriétés riveraines’, les ministères de l’Ecologie, de la Santé et de l’Agriculture préparent un arrêté contraignant et des dispositions obligatoires à prévoir dans nos chartes », déclarent la FDSEA, la Chambre d’Agriculture, les Jeunes Agriculteurs et le SGV dans un courrier commun.
Le projet de décret (Zone de Non Traitement pour les riverains de 10 mètres pour la vigne, ainsi que l’obligation d’informer ses voisins 12 heures avant un traitement) « fait peser de lourdes contraintes supplémentaires sur les parcelles riveraines de bâti et risque de conduire à des retraits importants de surfaces de production ». Dans l’AOC Champagne, 1000 hectares seraient ainsi menacés ; et rien que dans la Marne, cela concernerait à minima 4000 ha de terres agricoles !
T.P.