Répondre à un intérêt environnemental, mutualiser les moyens, satisfaire à un intérêt économique, rassembler les forces et les idées… Le collectif séduit de plus en plus, mais il doit s’organiser autour d’une structure juridique adaptée : une CUMA par exemple. La CUMA : (coopérative d’utilisation de matériel agricole) fait, comme son nom l’indique, partie de la famille…
Les avantages de la Cuma
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UN AGRÉMENT DÉLIVRÉ PAR LE HAUT CONSEIL DE LA COOPÉRATION AGRICOLE
Les CUMA comme toutes les coopératives sont agréées par le HCCA (Haut Conseil de la Coopération Agricole). Ses autres missions sont les suivantes :
- Contribuer à la définition, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques publiques en matière de coopération agricole ;
- Être le garant du respect des textes, règles et principes de la coopération agricole. Il exerce un rôle permanent d’étude et de proposition dans les domaines juridique et fiscal ;
- Assurer le suivi de l’évolution économique et financière du secteur coopératif ;
- Délivrer et retirer l’agrément coopératif aux sociétés coopératives agricoles et à leurs unions ;
- Définir les principes, élaborer, approuver et publier les normes de la Révision, ainsi que suivre et contrôler sa mise en œuvre ;
- Élaborer un guide sur les bonnes pratiques de gouvernance des sociétés coopératives et de leurs unions.
LE GDJ, AMBASSADEUR CUMA
Alexandre Chaillon, président du Groupe des Jeunes, l’avait annoncé au début de son mandat, le travail en collectif serait un des sujets phares de ses deux années de mandat. Il revient sur cet engagement avec le renfort de l’un de ses collègues, Romain Crécy, investi dans un projet de CUMA dans la commune de Troissy.
Alexandre, pourquoi avoir fait des CUMA une priorité pour le GDJ ?
AC : Ce système de travail en coopération va permettre à de multiples opérateurs de faire face à l’évolution des pratiques culturales. Et notamment de se lancer dans une démarche de certification avec en ligne de mire « Tous certifiés en 2030 ». L’autre point majeur est la diversification des missions d’un chef d’exploitation, qui doit être plus que jamais polyvalent : vigneron, tractoriste, mécanicien, gestionnaire, juriste, commercial et polyglottes par-dessus le marché… En cette période décisive pour le vignoble, la CUMA fait partie des solutions permettant au vigneron de se dégager du temps pour se consacrer davantage à la commercialisation, par exemple.
Romain, quel a été le point de départ de ce projet ?
RC : C’est à l’occasion d’une commission « Développement durable » de la coopérative La Ruche, à Troissy, que l’idée a germé. Suite à une rencontre avec le Crédit Agricole, au cours de laquelle nous avons abordé la certification VDC, la CUMA s’est imposée comme l’outil le plus pertinent pour emmener un maximum d’adhérents vers la certification. Même les plus petits !
Quelles peuvent être les difficultés rencontrées ?
RC : Il a d’abord fallu comprendre le cadre juridique particulier de la CUMA et les engagements qui en découlent pour chacun des adhérents. Quand on se lance dans du collectif cela implique une bonne entente d’autant plus lorsque le projet est coûteux et que l’on peut s’inquiéter du montant des investissements. Il faut que les adhérents dépassent le concept théorique et abstrait. Pour cela, nous sommes allés à la rencontre d’une CUMA qui fonctionne. A la suite de quoi, il est impératif de fédérer un noyau dur de participants motivés pour co-construire et porter le projet, surtout à son lancement. Nous ne pouvons pas occulter le caractère indépendant du vigneron champenois.
Quelles seraient vos recommandations pour les porteurs de projet CUMA ?
RC : Comme je viens de le dire, il est nécessaire d’accepter de donner de son temps pour initier le projet. Lors de la réunion que nous avons eu avec la Fédération régionale des CUMA, il est ressorti qu’il était indispensable de travailler avant tout le lien social afin de placer l’humain et la solidarité au cœur du projet. C’est pourquoi, des professionnels partenaires (FR CUMA, Crédit Agricole) vont nous accompagner pour que nous bénéficions de leurs compétences et expertises sur le sujet.
Alix Loiseau et Gaëtan Batteux, SGV
<strong>CUMA : LES CHIFFRES CLÉS 2019</strong>
Les CUMA en France
<ul>
<li>11740 Cuma en France métropolitaine</li>
<li>202 000 adhérents de Cuma en France métropolitaine</li>
<li>23 adhérents en moyenne par Cuma</li>
</ul>
L'économie des Cuma
<ul>
<li>4 700 salariés en Cuma</li>
<li>452 millions d’euros d’investissement</li>
<li>624 millions d’euros de chiffre d’affaires</li>
<li>60 000 euros, chiffre d’affaires moyen des Cuma</li>
<li>79 000 euros, montant moyen de l’investissement réalisé par les Cuma ayant investi</li>
</ul>
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