Anticiper les transmissions
Paul Lebedio est expert-comptable à l’Association champenoise de gestion et de comptabilité (AG2C). Comme l’ensemble de la profession, il salue ce nouveau dispositif qui représente une avancée notable sur le terrain. Pour lui, l’écart entre les plafonds à 300 000 € et à 500 000 € sans être exceptionnel constitue un avantage non négligeable pouvant représenter, selon les cas, plusieurs dizaines de milliers d’euros d’économies fiscales.
Par ailleurs, l’expert souligne que la contrepartie de conservation pour bénéficier de l’abattement jusqu’à 500 000 € ne posera pas de difficultés dans la majorité des cas. En effet, conserver des vignes pendant dix ans à l’échelle de la valeur des patrimoines des familles terriennes semble naturel. Cependant, il prévient que les projets dans lesquels une seconde transmission se dessine dans un horizon inférieur à dix ans risquent de poser la question de la renonciation au recours de l’abattement de 500 000 € pour préférer le dispositif précédent à 300 000 € dont la contrepartie est une conservation de cinq ans seulement.
Pour autant, Paul Lebedio rappelle que ce qui compte avant tout pour une bonne gestion des exploitations, c’est l’anticipation des transmissions afin de pouvoir les préparer et les échelonner dans le temps et ainsi préserver le patrimoine familial.