Depuis 2019, une campagne de communication à l’initiative du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a été lancée à destination du grand public dans le but de valoriser les formations de l’enseignement agricole et informer sur leurs débouchés. L’originalité de cette campagne nationale est d’être présentée à la fois sur les réseaux sociaux et sur le terrain, par l’intermédiaire d’un camion coloré qui passe difficilement inaperçu.
À l’intérieur du poids lourd de 18 m stationné place des États-Unis, à Château-Thierry, du 2 au 4 février, deux animateurs — Florie-Anne Wiel et Gauthier Jost — prennent en charge les groupes afin de leur présenter l’enseignement agricole préparant à plus de 200 métiers, et les accompagner dans la découverte des outils numériques mis à leur disposition : simulateur de conduite d’un engin agricole, tablettes connectées, casques de réalité virtuelle… La viticulture faisant partie intégrante des métiers du vivant, cette filière a été l’une des têtes d’affiche de ce travail de sensibilisation auprès du public.
Huit collèges du secteur — des classes de 3e et quelques 4e —, des secondes, des adultes et des jeunes de la Mission locale sont venus rencontrer les élèves des différentes filières de l’établissement et échanger sur leur formation.
L’EPLEFPA d’Aumont-Crézancy-Verdilly (établissement public local d’enseignement agricole) a participé pour la première année à cet évènement en organisant des animations et des ateliers principalement à destination des jeunes et des personnes en reconversion professionnelle : toilettage, canicross, présentation des produits de l’exploitation (champagne, miel et soupe) et des caractéristiques d’un tracteur.
« Nous avons souhaité sensibiliser à l’enseignement agricole et montrer qu’il existe une diversité de formations et de métiers possibles », précise Christelle Morvan, directrice adjointe de l’EPLEFPA. Mais qu’en est-il de l’attractivité vers les métiers de la viticulture ? « L’attractivité est forte pour les stagiaires de la formation continue et de l’apprentissage. Cela est moins fort pour les lycéens (la dynamique est comparable dans les autres départements). Les travaux en vert, manuels et physiques sont peu attractifs, contrairement aux métiers en lien avec le machinisme (simulateur, enjambeur-école). Quant à la commercialisation, elle intéresse tous les apprenants », souligne Paul Revollon, directeur de l’EPLEFPA.
D’après les données de la Draaf du Grand Est, les établissements de la Marne et de l’Aube constatent une augmentation globale de leurs effectifs vers les formations viticoles sur les trois dernières années. La hausse se situe chez les apprentis : 283 en 2022/2023 contre 173 en 2020/2021. Cependant, on note une baisse chez les scolaires : 142 en 2022/2023 contre 193 en 2020/2021. « Mes parents sont viticulteurs à Charly-sur-Marne ; j’ai toujours aimé travailler dans les vignes. Mais je suis plus attirée par la vente et aimerais être caviste et ouvrir mon propre magasin », confie par exemple Margaux, en bac pro Vigne et vin au lycée de Crézancy.
Renseignements : laventureduvivant.fr