A Polisot, la gare au cœur de l’histoire des vignerons
La gare est en cours de rénovation.
A Polisot, les 72 hectares de vignes plantées descendent au cœur du village. Les vignerons, dont une poignée de récoltants-manipulants (5) cultivent des coteaux situés plein sud, sur un sol essentiellement argilo-calcaire. « Les maisons sont construites entre les vignes », explique Virginie Laffile, présidente de la section locale du SGV qui se réjouit d’accueillir une nouvelle fois la Route du champagne en fête. « Nous le faisons en étroite collaboration avec Polisy, à la différence de la Saint-Vincent que nous organisons chacun de notre côté. » Polisot propose de jolies promenades le long de la Seine, compte trois gîtes, possède une école maternelle et primaire et mélange une population assez jeune d’agriculteurs et de viticulteurs.
Il existait des moulins à Polisot, dont ceux de la Besace et Buton. Ce dernier appartenait aux seigneurs de Polisy. En 1544, il était loué par Jean Bouchard avant d'être repris par Nicolas son fils. Ensuite, plusieurs personnes sont citées comme papetiers à Polisot sans qu'il soit possible de dire s’ils exploitent le moulin : Solene Champeigne, Jean Rasle, Edme Pourille. En 1625, ce dernier vendait des rames au libraire Noël Landreau à Troyes. Marie de Choiseul louait, en 1674, deux moulins à blé et un à foulon à Jean Joly, charpentier à Bar-sur-Seine. La même année Guillaume Passenesse et Antoine Febver commercent du papier fabriqué au moulin de Polisot.
Actuellement, la gare de Polisot fait l’objet de travaux de réhabilitation. Sa ligne ne transporte pas de voyageurs mais des marchandises de la société Soufflet, l’une des plus importantes malteries d’Europe, jusqu’à la gare de Troyes, direction Nogent-sur-Seine. Sa particularité est d’avoir été, lors de la révolte d’avril 1911, le point de départ de la grande manifestation qui a conduit les vignerons jusqu’à Troyes afin de défendre les intérêts de leur profession.
Les vignes descendent jusqu’au cœur du village à Polisot.