Quelles perspectives pour les drones en Champagne ?
Des résultats mitigés pour la pulvérisation
Les essais en cours sur le vignoble tendent à montrer que la pulvérisation par drone reste moins efficace que celle par chenillard et enjambeur, en particulier pour des années à forte pression mildiou ou oïdium. En effet, la pulvérisation par le dessus engendre des gradients de dépôt importants entre le haut et le bas de la plante, ce qui diminue l’efficacité du produit sur la zone des grappes et les étages foliaires les plus bas. Cependant, la pulvérisation par drone pourrait constituer un levier intéressant pour des vignes en forte pente ou inaccessibles.
D’un point de vue réglementaire, l’article L253-8 du Code rural et de la pêche interdit l’épandage aérien de produits phytopharmaceutiques sauf sous dérogation exceptionnelle. Les Préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP), qui ne sont pas soumises à des AMM, peuvent néanmoins être appliquées, tout comme les engrais foliaires.
L’imagerie par drone, une innovation prometteuse, mais pas mûre
Le Comité Champagne expérimente actuellement l’imagerie par drone afin de détecter les pieds positifs au bois noir et à la flavescence dorée. Cette technologie semble prometteuse pour les années à venir, même si de trop nombreux faux positifs sont détectés. La technique la plus fiable pour la détection des jaunisses reste donc la prospection à pied.
D’autres projets de détection avec des drones et des logiciels d’imagerie sont à l’étude sur le vignoble, comme un projet de détection de l’enroulement sur la commune d’Arrentières.