La Mission Coteaux, Maisons et Caves de Champagne a élaboré, avec ses partenaires, une charte éolienne récemment présentée aux institutionnels et aux acteurs du monde viticole. Objectif : tempérer l’impact des parcs éoliens sur les paysages de champagne classés au patrimoine mondial de l’Unesco. De quoi susciter le débat. “Notre inscription sur la liste du patrimoine…
Cet article est réservé aux abonnés.
L'éolien offshore, un pari d'avenir pour préserver le vignoble ?
Maire d'Epernay, président d'Epernay Agglo Champagne et membre de la Mission, Franck Leroy est également vice-président de la région Grand Est. Et s'il défend depuis toujours l'inscription des paysages de Champagne à l'Unesco, il voit aussi en l'éolien une façon de lutter contre le réchauffement climatique. "Ce phénomène aura évidemment un impact sur le champagne et ses paysages. Nous avons un patrimoine remarquable à protéger. Il faut, si ce n'est le stopper, maîtriser le développement éolien. Mais nous en avons besoin de toute façon." Autre carte à jouer, selon lui : l'éolien offshore (en mer). "Même si nous avons pris du retard sur ce dossier. Cette technologie présente des avantages, notamment celui de pouvoir fonctionner 365 jours par an, contrairement à l'éolien terrestre, tributaire du vent."
Développement des parcs éoliens : ni contre, ni pour...
Très impliqué dans la réalisation de cette charte éolienne, Pascal Férat, vice-président de la Mission et ancien président du SGV, l'a rappelé : "Nous n'avons pas vocation à nous exprimer pour ou contre le développement des parcs éoliens. L'objectif de cette charte, c'est de faire cohabiter l'éolien et notre inscription à l'Unesco, qui nous impose certaines obligations." Mais les arguments qu'il a ensuite fait valoir ont clairement donné le ton, notamment l'irrégularité de la production éolienne ou encore les subventions d'implantation et les intérêts financiers suscités par l'éolien.