Le financement de l’entreprise viticole :
un enjeu clé en période de crise
Les viticulteurs qui conservent des stocks, et notamment en bouteilles, sont le plus concernés par les difficultés de trésorerie. Le stock représente toujours un poids important à financer et il augmente du fait du recul des ventes en cette période difficile. En complément, cette mévente réduit les entrées de trésorerie. La réflexion sur ses modes de financement, avec accompagnement par son conseiller habituel, est donc primordiale.
Les fonds laissés dans l’entreprise depuis sa création, ainsi que de nouveaux apports personnels (ou la réduction des prélèvements des associés) constituent la part de financement réalisé par le chef d’entreprise. Les emprunts à court terme, moyen terme et autres prêts garantis par l’Etat sont les financements bancaires extérieurs.
Comme tous les prêts, à titre privé ou professionnel, il est nécessaire de les proportionner à sa capacité future de remboursement. Pour cela, une mesure de la CAF (capacité d’autofinancement) ou de l’EBE (excédent brut d’exploitation), en lien avec le résultat dégagé, est à évaluer en tenant compte de l’impact de la variation de l’appellation et du chiffre d’affaires. En effet, les annuités des prêts ne doivent pas absorber plus de 70 à 80 % de la CAF future.
Le PGE est un nouvel outil qui n’est pas majoritairement entré chez tous les viticulteurs car il n’est pas toujours nécessaire, ni adapté à la situation existante. Il sera parfois remplacé par d’autres modes de financement avant son premier anniversaire.
Pascal Billiard, AG2C