Toujours sur le pont

Par Maxime Toubart, président du SGV Champagne

2/05/23

Temps de lecture : 3 minutes

Auteur : Maxime Toubart

Quelle joie de vous avoir vu si nombreux lors de notre assemblée générale !
Je suis vraiment fier de présider un Syndicat comme le nôtre, composé d’une communauté unie malgré ses différences, d’un collectif engagé qui affiche la volonté de prendre en main son avenir, l’avenir de la Champagne.

Les sujets abordés pendant cette matinée d’assemblée générale ont été nombreux et denses. Et pour cause, ces derniers mois, nous sommes montés au créneau sur beaucoup de dossiers importants pour le vignoble, avec de beaux succès à la clé.

Je ne vais pas tous les lister ici, mais on peut retenir les principaux : le déplafonnement exceptionnel du rendement butoir, le maintien des dispositifs TESA et TO-DE, la loi Sempastous, les dérogations du temps de travail pour les vendanges, ou encore l’avancée très significative sur l’exonération des droits de mutation à titre gratuit jusqu’à 500 000 euros.

Vous le constatez, quand le SGV se mobilise, seul ou avec d’autres organisations viticoles, cela paie souvent. On l’a vu encore très récemment sur le volet fertilisation du nouveau référentiel HVE, le ministère de l’Agriculture a entendu nos arguments et revu sa copie. Nous allons pouvoir conserver nos certifications sans mettre en péril notre outil de travail.

D’autres défis nous attendent et nous y ferons face de notre mieux puisque c’est la mission que vous nous avez confiée.
Nous devons relever celui de la production. Un fléau nous menace, c’est la flavescence dorée, et il faut tout mettre en œuvre pour freiner sa progression. C’est pourquoi nous travaillons au sein du Comité Champagne sur un dispositif d’assurance sanitaire pour compenser les arrachages indispensables en cas de contamination.

Votre Syndicat est également sur le pont pour traiter le dossier des phytos à l’échelle européenne. Des organisations militent à Bruxelles pour étendre l’interdiction des produits de protection de la vigne dans des zones tampons de 3 à 50 mètres autour de lieux réputés sensibles.
Si nous sommes bien évidemment convaincus de la nécessité de protéger les riverains, comme le prévoit aujourd’hui la réglementation française, il n’est pas question de laisser passer des positions manichéennes et simplistes qui mettraient à mal nos domaines familiaux.

Nous prônons une viticulture respectueuse de l’environnement qui nous permette de produire nos raisins et vivre de nos métiers.
Il appartient aux pouvoirs publics d’encourager l’investissement dans la recherche pour trouver des solutions viables. Nous en appelons au Gouvernement, à la Commission européenne et aux parlementaires concernés pour nous soutenir sur ces questions. Nous n’oublions pas que les élections européennes sont proches.

Dans nos vignes, un nouveau cycle commence avec un débourrement qui a pris quelques jours de retard sur la moyenne décennale et heureusement sans gelées de printemps. Nous allons surveiller la météo, réagir au plus vite pour contrer les éventuelles maladies et accompagner la nature avec notre savoir-faire et notre passion, jusqu’à la récolte que j’espère aussi belle que l’année dernière.

Je vous souhaite un très bon début de campagne 2023.

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