« Nos pratiques culturales ont payé »
Au premier pressoir acheté en 2009 succéderont un second pressoir et d’autres investissements : matériels, 30 cuves majoritairement en acier émaillé et d’un volume moyen de 25 hl, fûts de chêne. « Une autre grande étape aura été d’identifier les parcelles, les typicités de terroirs, que nous pouvons aujourd’hui isoler à la vendange et qui servent à affiner nos assemblages », s’enthousiasme David. « Nous ne faisons plus de traitement anti-botrytis. Nous privilégions l’enherbement, l’effeuillage, l’ébourgeonnage, l’aération des raisins, le travail du sol pour désherber mécaniquement ». Et une forte réduction des engrais : « Notre terre très argileuse est assez lourde, il ne faut pas vouloir trop de raisins, trop de vigueur, surtout pour le meunier. Il faut trouver l’équilibre entre la pousse et l’excès de pousse. »
La difficile année 2017 était la première vendange vinifiée entièrement au domaine : « Nous n’avions pas de vins de réserve, pas le droit à l’erreur. Nous avons serré les dents mais nos pratiques culturales ont payé, la vendange avec une maturité à 10 degrés fut superbe. Elle nous a confortés dans notre travail et dans le choix des pratiques culturales débutées en 2000. » Les certifications HVE et VDC sont aussi une fierté. « C’est une affaire de convictions, qui permettent également de répondre à la demande des consommateurs, dont il faut écouter et comprendre les exigences. La traçabilité, l’authenticité des terroirs, une signature vigneronne : voici nos atouts. » Et David d’annoncer le prochain défi de toute l’équipe : engager dès 2020 la conversion en bio.