Le quarantième anniversaire du concours d’Epernay des champagnes du vignoble témoigne d’une volonté d’en faire une prestigieuse reconnaissance. Les lauréats sont soumis à l’analyse sensorielle de jurys de plus en plus exigeants, les seuls à réunir des vignerons, oenologues et journalistes uniquement issus de la filière.
200 cuvées, 71 vignerons, 6 catégories et 88 dégustateurs bénévoles : le quarantième anniversaire du concours d’Epernay des champagnes du vignoble tire vers le haut, vers l’excellence et la reconnaissance d’une ambition collective. Celle de devenir un concours au dessus du lot, organisé dans un souci de rigueur et de grande impartialité et qui doit faire figure de référence. Lors de la soirée des remises des trophées, organisée avec chaleur et convivialité sous les lambris dorés de l’hôtel de ville d’Epernay, c’est ce message volontariste qui a été largement perçu par la centaine de personnes présentes.
Maxime Toubart, président du SGV, a été le premier à souligner l’originalité de ce concours que les vignerons apprécient parce qu’ils sont jugés par leurs pairs, par d’autres vignerons, des oenologues et des représentants de l’AVC (association viticole champenoise) qui ont le souci de donner aux lauréats de véritables outils de valorisation de leur savoir-faire et de récompenser leur talent.
Ce concours contribue à la valorisation des vins élaborés par les vignerons et participe à la notoriété des élaborateurs récompensés par des médailles d’or et d’argent attribuées sans concession, avec professionnalisme et rigueur. Le maire d’Epernay, Franck Leroy, s’est réjoui d’accueillir les lauréats dans « un lieu historique » qui n’exclut pas la promotion du palmarès en dehors de la capitale du champagne. « Notre hôtel de ville est une maison pour tous », a souligné le premier magistrat de la commune qui s’implique pour faire de sa cité un lieu incontournable d’échanges et de valorisation du « vin des rois ».
Typicité et diversité
Ce quarantième anniversaire a été l’occasion de rendre hommage à tous ceux qui ont fait de ce concours un outil de communication, de promotion, presque de communion au sein de la filière. Quelque chose d’à part que Geoffrey Orban, le maître de cérémonie, a mis en mots en rappelant la singularité des cépages autorisés, leur typicité et la diversité champenoise. Il a su mettre l’eau à la bouche de son auditoire en révélant quelques anecdotes et en proposant de subtils accords, comme un meunier friand sur un carpaccio de Saint-Jacques et une réduction de jus de clémentine à l’échalote.
Tous les lauréats sont repartis, pour la première fois, avec un trophée, avant de déguster les champagnes primés avec des mets salés signés Marc Morel et de goûter le gâteau d’anniversaire du pâtissier-chocolatier sparnacien Vincent Dallet. « C’est le seul concours où les jurys sont composés uniquement de représentants de la filière champagne. Avec forcément un haut niveau d’exigence et de fiabilité », a commenté Geoffrey Orban.