La belle aventure collective du rosé des Riceys est rapportée dans un livre qui était attendu et qui risque d’être bientôt aussi rare que le produit dont il narre l’histoire, avec ses multiples péripéties et ses heures de gloire. L’ouvrage est signé par des historiens, Claudine et Serge Wolikow, dont, on le sait, le cœur…
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Un moment… Pivot dans la vie du rosé des Riceys
A une époque où les ventes de rosé des Riceys étaient quelque peu en berne, une émission télévisée comptant parmi les préférées des Français, a donné un sérieux coup de boost aux producteurs ricetons. Il s’agit d’Apostrophes, alors animée par le célèbre Bernard Pivot. Les époux Wolikow rappellent les bienfaits de ce direct du 18 décembre 1987. Lors de cette émission de fin d’année, spécialement consacrée aux vins et à la gastronomie, le rosé des Riceys apparut comme par magie. Fernand Woutaz, auteur de L’Atlas des vins de France, l’avait rapporté d’une visite effectuée au sein de la maison Bonnet et voulait le faire découvrir aux sommités présentes sur le plateau. Parmi elles, Pierre Coste a fait cette déclaration, reprise dans le livre : « Là, on peut vraiment constater que c’est le génie de l’homme qui s’accorde avec la nature pour tirer du sol un produit qui est là pour nous faire plaisir » (extrait). Alain Pailley, chef de cave chez Alexandre Bonnet, qui regardait l’émission, avait été médusé en voyant la bouteille sortie du seau et commentée. Il ne savait qu’en la remettant à Fernand Woutaz, ce dernier allait en faire un tel usage et provoquer un coup de pub aussi énorme qu’inespéré pour le rosé des Riceys.