Un « test de liberté » après 35 ans d’encadrement total du marché des raisins

7/12/19

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L’organisation dirigiste du marché des raisins formalisée en 1967 dans le contrat interprofessionnel est mise en échec : alors que son objectif était de favoriser la vente de raisins au négoce, ce sont les « spéculateurs » qui tirent leur épingle du jeu et les vignerons se « désengagent ». Décision est prise d’autoriser un marché de raisins « libres ». L’année…

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En 1973

  • De nouveaux administrateurs entrent au conseil syndical : Robert Quantinet de Nogent-l’Abbesse, Marc Brugnon d’Ecueil, Jean-Mary Tarlant d’Oeuilly et Pierre Margalle de Croûtes-sur-Marne. Henri Macquart décide de ne pas renouveler son mandat.
  • Réflexions sur les rendements : après la vendange, certains s’interrogent. C’est le cas de Pierre Gillet, administrateur du SGV, qui signe deux « tribunes libres » dans La Champagne Viticole, invitant la profession à remettre en question l’évolution productiviste des pratiques culturales : « Depuis déjà quelques années, nous nous contentons d’un degré mustimétrique moyen au pressoir, évidemment en rapport avec les rendements. La qualité ne peut être obtenue par quelques décisions prises à la veille des vendanges. Ce devrait être un travail technique qui commence aussitôt la récolte pour les vignes plantées et en production et avant la plantation pour les futures vignes. Il ne suffit pas de se dire producteur d’un raisin remarquable qui donne un vin extraordinaire. Il devient nécessaire de retrouver les méthodes qui ont valu au champagne son renom. »
  • Les jeunes agriculteurs et les jeunes viticulteurs veulent promouvoir « un nouveau droit de la terre ». Ils entendent faire définir, en face du statut de la propriété, un statut de l’exploitation comme notion autonome, de même que s’élabore un statut du salariat. La SAFER, l’ADASEA, la réglementation des cumuls, les groupements fonciers et le statut des baux ruraux seront les instruments de cette séparation entre le foncier et l’exploitation.
  • La révision de la délimitation parcellaire engagée par l’INAO en 1953 s’achève. 61 % des terrains classés en appellation sont plantés, avec des situations variables selon les secteurs : 80 à 90 % des surfaces sont exploitées dans les crus « centraux » autour d’Epernay et de Reims et les perspectives de développement du vignoble sont dans les crus dits « périphériques ». Les vignerons de la Marne commencent à investir les autres départements, ce qui n’est pas sans créer des tensions qu’il faut arbitrer : les demandes de plantations déposées par un extérieur sont soumises à l’examen d’une commission départementale désignée par le SGV.

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