David Gaudinat : « Vendre en ligne, c’est crucial »

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Administrateur, membre du Bureau du SGV, David Gaudinat vient, au niveau de sa propre exploitation, d’ajouter une pierre à l’édifice en termes de commercialisation de ses bouteilles, avec une boutique de vente en ligne. La réflexion avait été lancée avant la pandémie, les limitations de déplacements et d’interactions avec les clients, la crise sanitaire lui…

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Champagne Thierry Massin : le drive, une bonne alternative pour affronter la crise

Face aux restrictions sanitaires imposant la fermeture de tous les salons et la désertification des caveaux, les vignerons n’ont d’autres choix que de s’adapter. Malgré un temps de préparation en amont assez conséquent, la formule du drive se révèle gagnante et rentable. Exemple à Ville-sur-Arce. Alors qu’une grande partie du chiffre d’affaires se joue en cette période de fin d’année, les vignerons n’ont d’autres choix que de rebattre les cartes pour sauver leurs ventes de bouteilles, ou du moins une partie. C’est le cas de Violaine et Thibault, jeune relève du domaine Champagne Thierry Massin à Ville-sur-Arce, en Côte des Bar. Ils avaient pu participer à des salons jusqu’ici, mais la deuxième vague de la crise sanitaire liée au Covid-19 ne les a pas épargnés. Elle n’épargne plus personne. « Rares sont les organisateurs de salons qui s’engagent eux-mêmes dans l’organisation des drives. Dans la grande majorité des cas, nous sommes livrés à nous-mêmes pour les mettre en place », révèlent les jeunes vignerons. La clientèle joue le jeu La mise en place d’un drive n’est pas simple et les annonces tardives et soudaines du gouvernement n’ont pas facilité la démarche. Une réactivité immédiate et une organisation rigoureuse sont essentielles : « Nous ciblons au mieux notre fichier client, différenciant une offre drive et une offre de livraisons pour la clientèle se situant hors département. Cette démarche prend le double de temps, mais elle est nécessaire. Pour environ 65 %, notre clientèle joue le jeu en répondant à notre offre », explique Violaine. En parallèle, le couple poursuit ses efforts en accentuant davantage sa communication sur les réseaux sociaux et en investissant dans un site internet marchand. Trouver le bon emplacement drive pour distribuer reste un défi de taille. Les conditions météorologiques pénalisent l’expérience client puisque la formule s’impose en extérieur. Sans dégustation, ni soleil (plus rare en cette saison), le moment plaisir de partage entre le client et le vigneron, pourtant si apprécié, s’estompe. Heureusement, une certaine solidarité se déploie entre les vignerons et des artisans fréquentant les salons : il arrive que, parfois, ils se regroupent à deux ou trois afin de mutualiser des moyens. Pour le domaine Thierry Massin, à ce jour, le retour sur investissement de la formule drive reste peu quantifiable. Cependant, la mise en perspective des économies réalisées sur les frais de salons avec les nombreuses réponses positives de la clientèle, font du drive une véritable alternative pour affronter la crise. Sixtine Consigny

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