La durabilité et l’environnement au menu des coopératives champenoises

Plusieurs structures emblématiques du vignoble utilisent leurs installations pour illustrer leur engagement en matière de développement durable. Dans la vallée de la Marne et dans la Côte des Blancs, la Covama et l’UPR misent sur le photovoltaïque.

Temps de lecture : 3 minutes

Auteur : La Rédaction

Au Mesnil-sur-Oger, la coopérative Union des Propriétaires Récoltants (UPR) affiche ses ambitions sur la thématique du développement durable.

C’est d’abord avec l’obtention du label « RSE 26000 — Apave Certification », avec le grade de médaille d’or, que l’entreprise vise à « garantir la qualité de (sa) démarche RSE », dont l’objectif est pour les entreprises d’intégrer des pratiques plus éthiques et plus durables dans leur mode de fonctionnement, conformément aux principes du développement durable.

Gilles Marguet, directeur général, souligne l’ambition de l’UPR : « En tant que grande entreprise du secteur vinicole, il est important d’être le plus irréprochable possible pour que les autres prennent exemple sur nous, notamment pour la préservation de l’environnement ».

Il ajoute : « Mettre en place une démarche RSE dans son entreprise, c’est avant tout optimiser sa performance globale. Cette approche vise à développer économiquement l’entreprise tout en respectant l’environnement et en favorisant le progrès social. La RSE représente un gage de crédibilité et de confiance. Elle rassure les consommateurs sur les engagements de l’entreprise. C’est également un excellent moyen de se différencier des concurrents. »

Chaque entreprise définit ses propres objectifs en fonction de ses besoins et de ses ressources. Ainsi, la coopérative de la Côte des Blancs a établi des valeurs RSE qui mettent un accent particulier sur le respect des collaborateurs, la transparence avec les clients, le partage du savoir-faire, et enfin la protection de l’environnement.

Sur cet enjeu majeur, l’UPR a vite pris conscience de la nécessité de réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Elle a mis en place une stratégie progressive pour y parvenir, d’abord à travers l’installation d’éclairages LED dans la cuverie et l’isolation de l’ensemble des locaux.

Cette année a surtout été marquée par l’installation de panneaux photovoltaïques sur plus de la moitié de la coopérative. Avec une superficie totale de toiture de 3 500 m², c’est désormais 2 160 m² qui sont recouverts de panneaux photovoltaïques fonctionnels depuis le mois de mai, permettant à la coopérative de produire plus d’électricité qu’elle n’en consomme. L’objectif de ce projet, d’une puissance totale de 500 kWc, est d’atteindre l’autonomie énergétique grâce à l’énergie solaire, et de revendre le surplus d’électricité pour amortir les coûts.

À travers la réalisation de ce projet, mais aussi grâce à de multiples coopérations avec des fournisseurs locaux engagés eux aussi dans des démarches RSE, l’UPR entend poursuivre son chemin vers son objectif de neutralité carbone à horizon 2050.

 

Préservation des ressources

L’exemple de la Côte des Blancs n’est pas une initiative isolée. À Château-Thierry, le site de la Covama s’est lui aussi récemment doté de 414 panneaux photovoltaïques.

La coopérative sexagénaire, qui produit aujourd’hui près de 4 millions de bouteilles par an, avec adhérents et un approvisionnement sur plus de 700 ha, accompagne ses vignerons-coopérateurs dans des démarches de viticulture durable et HVE et s’est engagée dans une logique d’écoconception de ses emballages afin de réduire ses consommations énergétiques.

Un engagement qui a valu à la Covama d’être certifiée ISO 22000 en 2013, avant cet investissement dans la production d’énergie photovoltaïque, qualifié par la coopérative de « marqueur fort dans sa démarche responsable ».

En installant 800 m² de panneaux solaires pour un coût de 170 000 euros, la Covama compte autoproduire une partie de l’électricité qu’elle consomme. La coopérative souligne que ce projet a mobilisé la marque Voltec, fabricant implanté dans le Grand Est, pour une construction « à faible empreinte carbone ».

« En tant que Coopérative de vignerons, nous savons plus que tout un chacun que notre planète et notre terroir doivent être préservés. En nous engageant dans une démarche vertueuse, en matière de viticulture durable, et en prenant soin de préserver notre ressource en eau et en énergie, nous ne faisons que notre travail d’entreprise “citoyenne responsable“ », commente Jean-Noël Pfaff, directeur général de la Covama.

 

 

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