«Vous avez surmonté des défis, fait face à des obstacles et surtout, vous n’avez jamais abandonné. Cette réussite, vous l’avez bâtie et aujourd’hui, vous récoltez les fruits de votre engagement ». C’est par ces mots que Thierry Collin, responsable de la formation continue, a accueilli les diplômés de la session 2023/2024.
Grâce à l’alternance entre périodes de formation théorique au sein de l’établissement et périodes de mise en pratique en entreprise, les apprenants acquièrent des compétences professionnelles solides et développent leur autonomie. Ils sont ainsi préparés à intégrer rapidement le monde du travail. « Vous êtes la nouvelle génération de professionnels et vous avez le potentiel de faire une réelle différence », souligne Thierry Collin.
La formation continue a réuni cette année 24 personnes pour la spécialisation « Tractoriste » et 10 pour celle de « Métier de Vigneron », dont des personnes de l’association d’insertion Oxygène d’Épernay.
Pour la formation « Métier de Vigneron », le taux de réussite est de 80 %. Elle s’est déroulée de novembre à juin, coïncidant avec l’ensemble du cycle végétatif de la vigne. Elle a regroupé des personnes au profil varié qui se sont inscrites dans un schéma de reconversion professionnelle, avec comme objectif d’avoir un emploi dans les vignes après la formation.
C’est le cas de Raphaël Perrin, 27 ans, qui était mécanicien cycle et a « ressenti le besoin de prendre l’air ». « Je savais que je voulais travailler dans les vignes, bien que je ne sois pas issu du monde viticole. Aujourd’hui, ce choix me comble, car les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas ».
Concernant les certifications acquises (examen de taille, Caces et Certiphyto), « c’est tout de même un avantage pour le candidat et les entreprises, car cela offre un plus large panel de tâches », précise-t-il. Raphaël Perrin est actuellement en CDI dans une Maison de Champagne de St Thierry en qualité d’ouvrier viticole piéton, avec le souhait d’évoluer vers le métier de tractoriste.
Les diplômés de la spécialisation « Tractoriste ».
Pour la formation d’agroéquipement viticole, le taux de réussite est de 100 %. Elle concerne une majorité de jeunes qui poursuivent leur formation dans cette voie. La nouveauté cette année est que « l’on trouve de nouvelles entreprises de prestation viticole qui font le choix de former leurs futurs salariés, certainement à cause de la difficulté de recrutement. La formation devient une nouvelle forme de recrutement », constate Thierry Collin.
Gabin Gonzales et Grégory Petit ont obtenu brillamment leur diplôme, se classant respectivement 1er et 2e de la Champagne lors de l’examen organisé par la Corporation des Vignerons.
Gabin, 21 ans, a choisi la filière viticole en commençant par un bac pro CGEVV - Conduite et Gestion de l’Entreprise Vitivinicole – puis un BTS viti-œno au lycée viticole d’Avize. « Je me suis lancé dans la formation d’agroéquipement viticole (AEV) afin d’approfondir les travaux mécanisés sur l’enjambeur et le chenillard, car ces points de la viticulture n’étaient pas assez explorés ».
Grégory, 43 ans, était chauffeur routier avant de suivre la formation AEV. Il a eu l’opportunité d’apprécier ce qu’était le métier de vigneron avec son beau-père. « J’ai passé mon examen de taille afin de pouvoir entreprendre mon projet de reconversion ». Aimant la conduite, il a donc tout naturellement suivi la spécialisation de tractoriste.
Comme Gabin, il est en contrat saisonnier chez Moët et Chandon – chez qui ils ont fait leur alternance -. Tous deux espèrent décrocher un poste de tractoriste.
Aucune condition n’est requise pour suivre la formation « Métier de Vigneron ». Par contre, pour celle d’agroéquipement viticole, une connaissance de l’ensemble des travaux de la vigne est demandée.
