Les administrateurs du SGV Champagne ont renouvelé, le 5 mars dernier, leur confiance à Maxime Toubart. Le vigneron de Le Breuil a été réélu pour 2 ans. Avec la nouvelle équipe en place (bureau et conseil d’administration en partie renouvelés) il a annoncé sa volonté de poursuivre la conduite de chantiers majeurs : développement du marché et de la désirabilité du champagne, accélération sur le chantier de transition environnementale et préservation des équilibres interprofessionnels.
Dans un contexte de baisse des expéditions et de remise en cause par nos concitoyens des pratiques culturales, les trois principaux chantiers conduits ont été explicités par Maxime Toubart dans la foulée de sa réélection à la tête du Syndicat.
Développer le marché et la désirabilité du champagne. « Partout sur la planète, les consommateurs ont envie de découvrir de nouveaux produits, de faire connaissance avec les vignerons, leurs terroirs et traditions. Le côté familial et artisanal de l’entreprise plaît beaucoup. Il y a de la place pour les champagnes de vignerons, à nous d’œuvrer pour occuper cette place et développer nos parts de marché. Il faut qu’on forme et que l’on accompagne les vignerons dans ce sens. Nous savons que le vignoble connaît un frein commercial ces dernières années, mais nous savons aussi qu’il y a des perspectives d’actions pour les champagnes de vignerons et de terroirs. »
Accélérer le chantier de transition environnementale. « La mutation environnementale est flagrante et évidente. C’est essentiel d’accélérer cette transition, il faut des avancées et des résultats. Nous devons être complètement en accord avec ce que les consommateurs demandent aujourd’hui. Notre ambition n’est pas de faire décrocher les vignerons, il faut proposer des solutions et emmener la viticulture champenoise vers une démarche plus écoresponsable. Il faut aussi montrer ce que l’on fait, expliquer. »
Préserver les équilibres interprofessionnels. « Il nous faut préserver une interprofession forte. Notre ambition est de continuer à travailler ardemment sur les dossiers interprofessionnels, sur le partage de la valeur ajoutée. »
Et bien d’autres sujets majeurs…
Pour le président du SGV d’autres défis très importants sont à relever pour la filière Champagne. Aussi a-t-il appelé ses collègues à se mobiliser plus fortement dans les discussions en cours sur la réforme de la PAC et la régulation des plantations. Et il n’a pas manqué d’évoquer les risques que font courir sur l’économie de la filière les tensions politiques internationales et l’épidémie touchant actuellement une large partie du monde.
Réforme de la PAC. « Dossier des plantations, dossier de la révision de l’aire d’appellation : il faut que nous puissions continuer à gérer le potentiel de production. La Champagne a rendez-vous avec l’histoire dans peu de temps sur ces dossiers. Nous serons vigilants, pour ne pas prendre de décisions qui pourraient nuire au vignoble et à la Champagne dans son ensemble. »
Relations commerciales et internationales. « Coronavirus, annulation de grands rendez-vous professionnels du vin, taxes Trump, relations Etats-Unis et reste du monde : nous sommes très attentifs à ce qui se passe au niveau des marchés. On s’attend à des répercussions également sur le marché du champagne. Nous avons également affaire à une déconsommation globale du vin en France, il faut redonner de l’assurance aux consommateurs sur la traçabilité et la qualité des produits que nous vendons, réaffirmer aussi la notion de plaisir autour d’une consommation raisonnée. »
Transformation du SGV et de l’AG2C. « « Le SGV et l’AG2C comptent 140 salariés. Nous réfléchissons à une organisation plus efficace, en priorisant nos actions, en réaffirmant nos positions politiques, en déclinant nos missions et objectifs. Il s’agit de rendre le SGV Champagne toujours plus efficace au service de ses adhérents et de la Champagne. »