Un bâton de Saint-Vincent dernière génération signé de l’orfèvre Jean-Pierre Cottet-Dubreuil

5/01/19

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Futuriste et très épuré, le bâton de saint-Vincent imaginé par un enfant de vignerons aubois devenu orfèvre à Paris, sera consacré lors de la cérémonie de l’archiconfrérie organisée en ce mois de janvier à Troyes. Fier et honoré de s’être vu confier la conception et la réalisation de cet objet emblématique par les vignerons de…

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L’art et la matière

© Guillaume Bloget

« Notre maison a 108 ans et elle a conservé les lieux et une activité authentiques dans le quartier parisien du Marais. Un savoir-faire reconnu depuis longtemps dans la restauration et la fabrication de couverts en argent massif forgés, notamment. Mais nous sommes capables également de créer des pièces dans d’autres domaines que les arts de la table… », expose celui qui est devenu le propriétaire de cet atelier en 2012 après y avoir fait ses armes dans le métier durant une dizaine d’années. « Passé par l’école de la bijouterie, puis diplômé en orfèvrerie en 2002, j’ai intégré cette maison. J’y ai beaucoup appris aux côtés du professionnel qui m’a ensuite passé le flambeau », rapporte le Champenois d’origine. Aujourd’hui âgé de 38 ans, il accueille sa clientèle dans un élégant show-room créé il y a cinq ans afin de mettre en valeur les multiples pièces signées Orfèvrerie Richard. Cela va des timbales de naissance aux seaux à champagne design en passant par le Ballon d’or de France football ou encore des bougeoirs très ouvragés. « Enfant, j’adorais la magie qui naît des bougeoirs et bougies. Mes parents nous amenaient régulièrement à Paris et pour nous montrer de belles choses, que ce soit dans les musées ou dans les boutiques de la rue Royale », se souvient-il, marqué à jamais par le Beau. « L’œil et l’esprit se forment ainsi », glisse-t-il. Dans l’atelier situé juste à côté du salon d’accueil on entend ses compagnons battre la mesure sur des métaux précieux. Jean-Pierre Cottet-Dubreuil est prompt à pousser la porte vitrée pour faire pénétrer le visiteur dans l’univers d’un art séculaire. On y remonte le temps. Dans l’effervescence de cet atelier, l’orfèvre évoque sa passion du travail bien fait et le compare volontiers à celui que réalise sa sœur Claire quand elle élabore une cuvée de champagne sur l’exploitation familiale de Courteron. « C’est une créatrice, elle aussi. Nous échangeons beaucoup. Elle me fait déguster ses assemblages et m’interroge sur ses projets de nouvelles étiquettes. Le champagne et l’orfèvrerie ont pour point commun le raffinement mis au service des grands moments de la vie. Elle et moi avons, je crois, le même désir de faire plaisir à nos clients », confie-t-il en montrant les deux feuilles de vigne qui ornent le logo d’Orfèvrerie Richard. Pour conclure, il souhaite faire un petit détour par l’église Saint-Lambert de Courteron où deux vitraux se côtoient : l’un représente saint Vincent, patron des vignerons, et l’autre saint Eloi, patron des orfèvres. Ces œuvres de verres sont indissociables, dans sa mémoire et dans sa vie. Ph.S.

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