En 1997
Départ en retraite de Jean Nollevalle, qui dirigeait les services du SGV depuis 1945.
La création du Bureau comptable du SGV : après le bénéfice réel, un « mini-réel » est instauré, qui s’appliquera aux exploitations dégageant entre 500 000 et 1 000 000 F de recettes. Le SGV sait que « mini-réel » ne veut pas dire « mini-impôt » et que de plus en plus de récoltants seront concernés par la fiscalité réelle. Or, celle-ci incite à une production élevée, une rotation rapide des stocks et remet ainsi en cause les principes qualitatifs de la viticulture champenoise. Face à l’importance de l’enjeu, le Syndicat estime qu’il doit consolider son activité de lobbying pour sensibiliser les pouvoirs publics à la nécessité d’adapter la fiscalité. Le bureau comptable du SGV sera le laboratoire qui permettra de développer une expertise destinée à renforcer la défense des intérêts des vignerons.
De nouveaux administrateurs au SGV : Pierre Callot d’Avize, Georges Lilbert de Cramant, Alain Maximy d’Oger, Daniel Dumont de Rilly-la-Montagne et deux membres du groupe des jeunes viticulteurs : Philippe Feneuil et Jean-Claude Launois.
Le SGV s’engage dans la promotion des champagnes du vignoble :
-
La Maison du Vigneron : initié en 1975, ce projet vise à créer une sorte de « syndicat d’initiative » de la viticulture champenoise, une « vitrine » des vins du vignoble. Un terrain est acquis à Saint-Imoges sur l’axe routier Epernay-Reims et une souscription est lancée : 103 vignerons et 2 coopératives adhèrent au projet.
-
Le Syndicat met en vente une brochure valorisant les vins des vignerons : « En champagne un ami vous attend… ».
-
Une action de mise en valeur des vins de la propriété est organisée dans un restaurant parisien, sur les Champs Elysées.
Technique : Henri Geoffroy s’inquiète du développement de la sélection clonale, estimant que « les sélections de pinot noir utilisés actuellement pour un certain nombre de plantations répondent plus à un souci de quantité que de qualité. Cela est dangereux, car irréversible pour une longue période. Une homologation des clones les meilleurs doit être envisagée sans délai ».
Défense de l’appellation : La Cour d’appel d’Angleterre donne raison à un producteur de boisson mousseuse à base de poires revendiquant le droit d’employer la désignation « Champagne Perry » dont elle faisait usage depuis 20 ans. Les Champenois feront appel devant la Chambre des Lords ou la Cour de Justice Européenne.
Après le reflux des expéditions en 1974 (un recul supérieur à - 15 %), la courbe rebondit comme une balle en caoutchouc. Le rythme de la reprise est très rapide : + 16 % en 1975, + 26 % en 1976, + 11 % en 1977 et le SGV s’interroge : une telle expansion est-elle compatible avec l’indispensable objectif de qualité qui est le fondement de l’image du champagne ?