Le SGV s’oppose à la perte de 1000 hectares de l’AOC Champagne

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L’application d’une ZNT de 10 m serait préjudiciable pour le vignoble champenois, engendrant la destruction nette de 1000 hectares de surfaces AOC Champagne, associée à des pertes économiques considérables estimées à plus de 44 millions d’euros. Intolérable et impensable, comme l’a exprimé avec fermeté le président du SGV. Pour rappel, la loi EGALIM de novembre…

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Maxime Toubart : « Nous ne voulons pas de ZNT si des chartes sont signées ! »

Sur le terrain, auprès des agriculteurs à Mourmelon-le-Grand comme dans une parcelle de vigne, auprès des viticulteurs à Trépail, le message délivré par Maxime Toubart au préfet et aux parlementaires de la Marne était très clair : « Concernant la charte riverains, on a un vrai problème car la forme n’est pas respectée : on n’applique pas ce que les parlementaires ont voté. Il y a un autre problème : on effectue depuis plusieurs mois un vrai travail de concertation sur le territoire. La mise en place de chartes est prévue. Tout ce travail est balayé d’un revers de main ! Nous ne voulons pas de ZNT si des chartes sont signées et nous considérons également que la vigne est une culture basse. » Souhaitant rallier les élus marnais bien au fait de ce dossier brûlant, la sénatrice Françoise Férat a lancé un appel à la cohésion : « Il nous appartient de réagir. Sénateurs et députés doivent se rassembler pour se faire entendre. » La députée Valérie Beauvais assurait la profession de tout son soutien et le préfet Denis Conus s’engageait : « Je vais informer le gouvernement sur votre mobilisation et vos arguments. » T.P.

La profession agricole et viticole unie et vent debout

Le dialogue constructif entamé depuis plusieurs mois entre les agriculteurs, les vignerons et les riverains, pour la mise en place de « chartes de bon voisinage et de bonnes pratiques de traitement » est aujourd’hui mis à mal. C’est le message adressé par ces filières professionnelles au préfet et aux parlementaires de la Marne.

En faisant front commun, la FDSEA, la Chambre d’Agriculture, les Jeunes Agriculteurs et le SGV ont interpellé le préfet ainsi que les députés et sénateurs de la Marne, lors d’un échange organisé à Mourmelon-le-Grand puis Trépail, vendredi 12 juillet. La profession agricole et viticole a dénoncé l’imposition de nouvelles obligations en matière de traitements phytosanitaires à proximité des habitations. Les professionnels ont souligné les menaces qui pèsent sur les exploitations et leur compétitivité. Ils ont également fait valoir la dynamique de dialogue déjà bien engagée localement, avec les riverains et leurs représentants, pour la mise en place de chartes. Tout un travail et toute une concertation qu’il n’est pas question de remettre en cause. Le dialogue d’abord ! « Alors que nous impulsons dans nos territoires une dynamique de dialogue avec la charte de bon voisinage, qui répond à la volonté du législateur, via la Loi Egalim, d’instaurer des dispositions permettant d’atténuer les désagréments liés aux traitements phytosanitaires le long des propriétés riveraines’, les ministères de l’Ecologie, de la Santé et de l’Agriculture préparent un arrêté contraignant et des dispositions obligatoires à prévoir dans nos chartes », déclarent la FDSEA, la Chambre d’Agriculture, les Jeunes Agriculteurs et le SGV dans un courrier commun. Le projet de décret (Zone de Non Traitement pour les riverains de 10 mètres pour la vigne, ainsi que l’obligation d’informer ses voisins 12 heures avant un traitement) « fait peser de lourdes contraintes supplémentaires sur les parcelles riveraines de bâti et risque de conduire à des retraits importants de surfaces de production ». Dans l’AOC Champagne, 1000 hectares seraient ainsi menacés ; et rien que dans la Marne, cela concernerait à minima 4000 ha de terres agricoles ! T.P.
<h2><strong>ZNT : les parlementaires aux côtés du SGV </strong></h2> <strong>Les échanges réguliers entre les parlementaires et le SGV ont permis une mobilisation presque immédiate, avec l’espoir d’être entendus.</strong> Le SGV a réussi à mobiliser les parlementaires sur le sujet des ZNT. Ainsi, en plus du préfet de la Marne, Françoise Férat, Yves Détraigne, Lise Magnier, Valérie Beauvais, Eric Girardin et l’assistante parlementaire de Charles de Courson étaient présents sur le terrain le 12 juillet. Les sénateurs Françoise Férat, Yves Détraigne ainsi que René-Paul Savary, ont répondu aux sollicitations du SGV en adressant, le jour même, un courrier au ministre de l’Agriculture et au ministre de l’Ecologie pour qu’ils renoncent à publier un arrêté mettant en place des ZNT. Quelques jours plus tard, ce sont les députés Lise Magnier, Valérie Bazin-Malgras, Valérie Beauvais, Aina Kuric, Gérard Menuel, Grégory Besson-Moreau et Eric Girardin qui ont pris le relais en interpellant par courrier le Premier ministre, lui demandant que les projets de décrets (charte riverains) et arrêtés (phytosanitaires) soient suspendus, le temps que les chartes d’engagement départemental soient toutes signées, mises en œuvre et évaluées.

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