Des inquiétudes taraudent les vignerons, tant en matière de commerce que de parts de marché du vignoble. Ou encore en ce qui concerne le maintien du dispositif de régulation des plantations et le retour pour le moins préoccupant des zones de non traitement (ZNT)… Aussi, sur tous ces fronts, la mobilisation est maximale au sein du SGV. Les enjeux des différents chantiers que le syndicat a ouverts ont été bien compris par ses adhérents, lesquels ont été nombreux à participer aux réunions de secteurs organisées durant l’été.
« Je reste optimiste ! Je suis persuadé que cela repartira. Mais la question majeure reste quand et avec qui ? Nous savons que nous sommes à un tournant et que ça n’est pas agréable de ne pas savoir ce qui nous attend… Nous répétons que le vignoble doit vendre des bouteilles, car c’est le prix de l’effort pour rester libres et indépendants. Cependant, nous savons que le prix du kilo va encore augmenter de quelques centimes et que nous ne sommes apparemment pas arrivés au bout du tunnel concernant le commerce… Je n’ai pas de solution miracle, mais je sais qu’il faut s’armer pour traverser cette période compliquée et préparer un avenir plus porteur. C’est ce que nous faisons en vous apportant des moyens et des outils et en ouvrant de nouveaux chantiers. Nous venons à votre rencontre pour en débattre avec vous. » Si les questions et les incertitudes ne manquent pas, Maxime Toubart, reste confiant en l’intelligence collective. Il l’a répété au cours des six réunions de secteur estivales ayant attiré nombre d’adhérents conscients des enjeux du moment.
Messages reçus
Le président du SGV n’a pas manqué d’évoquer un contexte de commercialisation compliqué, un vignoble toujours en perte de parts de marché. Le court terme marqué par de lourdes incertitudes relatives aux marchés. S’y ajoute le devenir du système de régulation des plantations qui mobilise fortement, sans oublier la menace de mise en place de ZNT (lire par ailleurs).
Lors de ces régionales d’été du SGV, achevées le 17 juillet dernier, Maxime Toubart a souligné la nécessité de progresser sur les grands chantiers déjà engagés : la révision de l’aire AOC et son assise juridique, l’accompagnement vers le zéro herbicide en 2025 et la certification environnementale en 2030 pour 100 % des exploitations. La communication sur le champagne a également été au cœur des sujets abordés et, pour chacun de ces dossiers, la parole a été donnée aux participants. Au final, leurs réactions confirmaient que les messages de Maxime Toubart étaient reçus 5 sur 5.