Le préfet et le devenir de la Champagne
© Philippe Schilde
« Ce n’est pas le cas dans toutes les productions - agricoles ou autres -, le monde du champagne, lui, reste bien organisé et le plus uni possible. Malgré d’inévitables divisions parfois, il recherche toujours le compromis. C’est une force indéniable qui lui permet de s’inscrire dans la durée. Mais surtout, il faut comprendre que la crise que l’on traverse n’est pas une crise du champagne. C’est une crise internationale, donc exogène. Il n’y a pas de crise endogène, pas de rupture vis-à-vis du produit champagne. Certes, les opérateurs du champagne n’échappent pas aux remous actuels, ils perdent des ventes à l’export, notamment. Pour autant, il n’y a pas de remise en cause drastique. C’est rude pour certains, mais cela n’est pas inquiétant. Le champagne a un avenir, un avenir radieux même. Quand j’ai commencé dans le métier en 1994, en poste dans la Marne, ce n’était pas terrible économiquement, et l’on a vu le redressement qui s’est opéré dans les années qui ont suivi. Le champagne s’appuie sur des fondamentaux. Il a des atouts qu’il faut continuer à valoriser, y compris ici, dans l’Aisne », déclare Ziad Khoury.