L’obligation de certification pour 2030 est issue d’un amendement au projet de loi Egalim, porté par une trentaine de députés du Parti socialiste, dont Stéphane le Foll, ancien ministre de l’Agriculture.
Le texte adopté par l’Assemblée nationale le 30 mai 2018 mentionnait dans son article 11 qu’ « au plus tard le 1er janvier 2021, un décret fixe les conditions dans lesquelles les signes d’identification de la qualité et de l’origine […] intègrent dans leurs cahiers des charges les dispositions pour que les exploitations concernées répondent aux exigences prévues pour faire l’objet de la certification prévue à l’article L. 611-6 du même code. D’ici le 1er janvier 2030, la mise en œuvre de ces cahiers des charges respectifs est effective ».
Début décembre 2018, l’interprofession champenoise présentait ces nouvelles dispositions lors de la traditionnelle assemblée de l’Association viticole champenoise et affirmait son ambition de relever le défi dans un vaste mouvement collectif. À l’époque, 20 % des surfaces et 3 % des exploitations étaient certifiées. Quatre ans après, à fin 2022, on compte une certification pour 69 % des surfaces et 33 % des exploitations, représentant 23 686 hectares et 4 470 domaines.