Congrès de l’OIV : 37 pays s’engagent pour une filière vitivinicole durable

En amont du 45e congrès de l’Organisation de la vigne et du vin (OIV) à Dijon, la France a organisé une conférence ministérielle, présidée par la ministre de l'Agriculture Annie Genevard, réunissant 37 membres de l’OIV qui ont signé une déclaration commune. Au centre des discussions, la durabilité de la filière et la tendance à la déconsommation.

Temps de lecture : 2 minutes

Auteur : La Rédaction

« Réduction de la superficie du vignoble dans le monde, évolution des modes de consommation, ralentissement du commerce international : le vignoble mondial est en effet confronté à des défis aggravés par les effets du changement climatique. Toutefois, des solutions communes pour y faire face peuvent émerger de l’expertise de l’OIV, du caractère pionnier de la filière vitivinicole et de la diversité des États membres qui composent l’OIV », a expliqué le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.

Les signataires encouragent les « réservoirs de biodiversité, tels que les cépages et tout l’écosystème qui les entoure, en limitant l’érosion des sols, en capturant le carbone (…) et en réduisant les déchets », ajoute la déclaration ministérielle, la première dans l’histoire de l’organisation, qui célèbre cette année son centenaire à l’occasion de son 45e congrès du 14 au 18 octobre.

L’OIV s’est fixée pour « objectifs de soutenir l’innovation, les pratiques culturales et œnologiques ambitieuses, résilientes et durables (…) ainsi que la biodiversité telle que la conservation et l’utilisation de la diversité dans la vigne, l’exploitation de nouvelles variétés de vigne et la gestion efficace de l’eau ».
La « durabilité » de la vigne et du vin s’entend également en matière « économique et sociale », a expliqué en conférence de presse le directeur général de l’OIV, le Néo-Zélandais John Barker, soulignant notamment le besoin du secteur de s’adapter à la baisse de la consommation du vin.

 

La déclaration met ainsi en avant plusieurs objectifs :

  • Promouvoir la durabilité du secteur dans ses trois composantes économique, sociale et environnementale ;
  • Promouvoir le patrimoine mondial de la vigne et du vin et ses aspects historiques, culturels, humains, sociaux et environnementaux ;
  • Souligner le rôle de l’OIV pour éclairer les décisions en matière de santé publique et notamment pour lutter contre les consommations excessives d’alcool ;
  • Contribuer à la diffusion et à la valorisation des travaux de l’OIV aux différents échelons décisionnels – nationaux, régionaux et internationaux.


Liste des pays signataires
: Albanie, Allemagne, Argentine, Arménie, Australie, Autriche, Belgique, Brésil, Bulgarie, Chili, Chypre, Croatie, Espagne, France, Géorgie, Grèce, Hongrie, Inde, Italie, Luxembourg, Malte, Maroc, Moldavie, Monténégro, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pérou, Portugal,  République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suisse, Ukraine, Uruguay.

 

Le centenaire de l’OIV

Créée en 1924 par huit pays (Espagne, France, Grèce, Hongrie, Italie, Luxembourg, Portugal, Tunisie), l’Organisation internationale de la vigne et du vin rassemble 50 États membres et bientôt 51 avec l’adhésion prochaine de la Chine. L’organisation qui célèbre son centenaire dans ses nouveaux locaux à Dijon, couvre 88 % de la production mondiale de vin et près de 80 % de la consommation mondiale.
L’OIV fournit aux pays producteurs et consommateurs de raisin et de vin des informations permettant de développer des réglementations, de minimiser les obstacles au commerce, de promouvoir une production durable et de protéger les consommateurs.

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