Jeune vigneron en Champagne : pari audacieux ou choix raisonné ?

Le 4 avril, le Groupe des Jeunes Vignerons organise sa traditionnelle assemblée générale dans la salle panoramique de TEVC à Chouilly. Pour cette édition, ils ont choisi de questionner la réalité des jeunes vignerons champenois et de leurs besoins dans un contexte en pleine mutation.

Temps de lecture : 4 minutes

Auteur : La Rédaction

La présidente du GDJ Marie-Pierre Lutet-Charpentier, le vice-président pour la Marne Benjamin Muller et le secrétaire général Thomas Siret, nous en disent plus.

La présidente du GDJ, Marie-Pierre Lutet-Charpentier

Commençons par le commencement : pourquoi ce thème ?
MPLC : Notre responsabilité est de représenter l’ensemble des jeunes vignerons de la Champagne. Alors, finalement, quel sujet aurait été plus évident ou plus adapté que celui-ci ?
En mettant ce thème au cœur de notre AG, nous nous donnions à la fois la possibilité d’y réfléchir pour définir des pistes d’action concrète et de sensibiliser l’ensemble des parties prenantes. Cette question est essentielle si on veut s’assurer que, demain, la nouvelle génération soit formée, innovante et enthousiaste.

BM : Clairement, les coûts de l’installation explosent, les règles et le contexte évoluent et les transmissions familiales ne sont pas toujours un long fleuve tranquille. Cependant, les opportunités et les avantages de devenir vigneron en Champagne aujourd’hui sont réels. Il nous semblait intéressant de faire un point sur tout cela et sur les dispositifs existants, parfois méconnus.

TS : En 2024, nous avions choisi une réflexion de prospective de notre filière. Dans la continuité, il nous semblait naturel de faire un focus sur la réalité d’un jeune vigneron aujourd’hui. C’est cette génération qui est en train de prendre la relève !

 

 

Le vice-président pour la Marne, Benjamin Muller

De quelle manière travaillez-vous ce sujet ?
TS : Avant tout, c’est un travail de groupe. Ce moment important dans la vie du GDJ nous permet d’échanger, de débattre et de construire notre pensée.

MPLC : Notre première question a été : « Qui est le jeune vigneron d’aujourd’hui ? ». Nous sommes donc partis à la recherche d’informations et de statistiques. Ce qui n’a pas été si simple, à notre plus grande surprise. Puis, nous avons cherché à creuser, par le biais à la fois d’une enquête quantitative, d’entretiens ciblés et de rencontres avec des spécialistes.

BM : Cela nous a permis de recueillir des informations sur les parcours, les expériences, les difficultés, les motivations de jeunes en cours d’installation, mais aussi de ceux déjà en place. À partir de cela et d’une analyse de l’existant, nous avons élaboré des propositions et des préconisations. Notre AG ne restera pas dans le constat : nous voulons apporter du concret ! Le travail est encore en cours, mais nous imaginons cette AG comme une boîte à outils pour ceux qui veulent se lancer et une manière d’interpeller les instances sur la nécessité d’accompagner les générations futures.

 

 

Le secrétaire général, Thomas Siret

Que pouvez-vous, d’ores et déjà, nous révéler du contenu de votre AG ?
TS : Ha ha no spoiler ! Venez le 4 avril !

BM : Le jeune vigneron de 2025 devra être à la fois stratège, technicien, commercial et un peu magicien pour jongler avec les contraintes et les complexités dues à l’évolution du métier. Plus sérieusement, on voit que les défis sont nombreux, mais on voit aussi que ceux qui s’en sortent le mieux sont ceux qui savent s’entourer, se former et anticiper.

MPLC : Parler des jeunes vignerons, c’est parler d’avenir. Nous vous invitons à venir en débattre avec nous. La forme de cette AG sera participative afin de vous permettre de vous exprimer. D’ailleurs, si vous ne l’avez pas encore fait, pensez à compléter notre questionnaire via le lien dans l’encadré ci-dessous, peu importe que vous soyez jeune installé ou non.

 

 

Quel est l’élément essentiel que chacun d’entre vous retient à cette étape de votre réflexion ?
MPLC : Il y a autant de freins que de motivations, de menaces que d’opportunités, tout reste une histoire de choix… Finalement, audace et raison vont de pair.

TS : Devenir vigneron en Champagne est un chemin sinueux parsemé de contraintes, de possibles, de défis, de passion…

BM : Ce que je retiens surtout, c’est que tout seul, c’est mission très difficile. Mais avec les bons contacts, les bons conseils et une bonne formation, on peut vraiment transformer un pari risqué en un projet viable. D’où l’importance aussi de groupes comme le nôtre !

 

Propos recueillis par Typhen Ferry

 

Pour étoffer et compléter leurs réflexions, le GDJ a besoin de vos réponses au questionnaire disponible via le lien ci-dessous. Que vous soyez tout jeune installé, moins jeune installé ou même installé depuis longue date, cela ne vous prendra que cinq minutes pour cliquer et compléter l’enquête qui se trouve derrière ce lien !

Merci d’avance et rendez-vous le 4 avril pour en savoir plus.

Le questionnaire : https://docs.google.com/forms/u/0/d/e/1FAIpQLSe1qy2kGEWUxZLinWGtvkYQtYlCjiJkT8vLmuAgWeq2ApNbBg/viewform?usp=header&pli=1

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