Pour beaucoup de vignerons, certifier son exploitation apparaît de plus en plus comme une évidence. Cependant, entre Terra Vitis, Haute Valeur Environnementale ou encore Viticulture Durable en Champagne, le choix n’est pas aussi facile.
Si la viticulture biologique séduit un nombre croissant de viticulteurs, d’autres préfèrent conserver une palette de techniques la plus large possible pour conduire leur vignoble tout en mettant en œuvre des pratiques respectueuses de l’environnement. Trois certifications environnementales sont bien adaptées aux besoins des vignerons champenois. Plusieurs caractéristiques les différencient, il est important de les connaître pour choisir celle qui sera la mieux adaptée à son exploitation.
Contenu technique
La certification Viticulture Durable en Champagne (VDC) comporte huit chapitres de la gestion de l’exploitation jusqu’à la gestion de déchets en passant par la nutrition et l’entretien des sols, la conduite et la protection de la vigne. C’est la plus complète avec Terra Vitis qui ne traite pas de l’aménagement du vignoble mais intègre la dimension “cave”. Le niveau 3 de la certification environnementale autrement appelée Haute Valeur Environnementale (HVE) comporte quatre thématiques : biodiversité, gestion de la fertilisation, stratégie phyto et gestion de l’eau (ce dernier ne concerne pas la Champagne).
Du point de vue réduction de l’utilisation des phytos, HVE est sans doute la plus exigeante, il y a une obligation de résultats mais les techniques utilisées sont au choix du viticulteur. VDC et Terra Vitis sont contraignantes du fait de la diversité des exigences à respecter même si une certaine souplesse existe. Par exemple pour VDC, les 123 points n’ont pas à être tous conformes.
VDC est une certification purement champenoise, Terra Vitis comporte une base nationale et des adaptations régionales, les deux sont donc bien adaptées à la Champagne et ont la possibilité d’évoluer rapidement en fonction du contexte. Pour HVE, certification nationale portée par le ministère de l’Agriculture et non spécifique à la viticulture, les évolutions sont plus difficiles.
Un coût financier mais aussi du temps à passer
Si Terra Vitis et HVE demandent un peu de préparation, celle-ci est sans conteste négligeable au regard du temps nécessaire pour la certification VDC. C’est d’ailleurs un frein majeur pour de nombreux vignerons. La certification VDC, calquée sur le modèle HVE, implique un audit externe (par un organisme certificateur indépendant) tous les 18 mois. Terra Vitis est une certification par voie collective (possibilité récente pour HVE et VDC) avec des audits internes et externes qui diminuent le coût de la certification.
Le dernier facteur à prendre en compte est la valorisation souhaitée de la certification. VDC et HVE sont les plus récentes, respectivement 2014 et 2012, elles n’ont donc pas la même antériorité que Terra Vitis créée en 2001 au niveau national. Depuis peu, toutes disposent d’un logo. Le fait qu’HVE soit une démarche nationale lui confère une certaine crédibilité, en particulier à l’étranger. Terra Vitis est la seule à investir des moyens sur la communication, y compris à l’étranger. Le point fort de VDC réside dans sa reconnaissance auprès des opérateurs champenois dont plusieurs offrent une prime sur les raisins certifiés. Au final, ces trois certifications sont adaptées à la clientèle particulière, pour la distribution mieux vaut choisir HVE ou Terra Vitis. A noter que Terra Vitis comme VDC disposent de la reconnaissance officielle du niveau 2 de la certification environnementale.
Pour plus d’informations sur ces certifications, contactez l’une des conseillères des Chambres d’agriculture du vignoble champenois :
- Marne : Lucie SOLIER, Stéphanie BARNIER – 03 26 64 08 13
- Aisne : Jessica PAROSE – 03 23 22 50 50
- Aube : Céline ROBERT – 03 25 43 72 72
Pour des renseignements spécifiques sur Terra Vitis :
- Julie NIEBEL – 03 25 43 72 72
Et sur le site internet des Chambres d’agriculture du vignoble champenois, rubrique certifier son exploitation :http://www.vignoble-champenois.chambres-agriculture.fr/certifier-son-exploitation/
