Deux nouvelles promotions d’œnologues en Champagne

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Les œnologues de Champagne ont accueilli hier leurs nouveaux collègues jeunes diplômés. L’événement s’est tenu à la CCI de Reims, qui accueille l’Institut Georges Chappaz, l’occasion pour Guillaume Gellé, président de l’Université, d’annoncer plusieurs nouveautés.

Les 56e et 57e promotions champenoises du diplôme national d’oenologue (DNO) ont été officiellement intronisées à Reims le 2 juillet 2021. Le DNO, sous la tutelle conjointe du ministère de l’Education et du ministère de l’Agriculture, a été créé en 1959 et rassemble aujourd’hui environ 700 œnologues diplômés formés dans cinq centres dont Reims (depuis 1964).
En raison de la pandémie, c’est après un an d’attente que la 56e promotion (2018-2020) a pu recevoir le précieux sésame en même temps que la 57e promotion (2019-2021). La marraine commune des deux promotions est Nadine Seguin (voir encadré).
Didier Fages, président national de l’Union des Œnologues, a particulièrement félicité les étudiants pour l’obtention du diplôme dans le contexte inédit imposé par la pandémie. Il a rendu hommage à l’engagement sans faille du corps professoral qui a permis de ne déplorer aucun « élève décrocheur ». « La dynamique, le courage, l’entraide nées pendant cette période très difficile, elles sont ancrées en vous et sauront vous rendre plus forts, plus efficaces, plus solidaires. »
Représentant la présidence régionale des oenologues, Jean-François Perrot-Minnot a insisté sur la transformation du métier d’œnologue, « à la fois technicien, chercheur, mais aussi parfois artiste et désormais communiquant. L’élaboration d’un vin, au-delà des sciences et techniques est aussi un acte culturel et sensoriel, c’est tout à la fois la quête d’un terroir, une quête d’arômes et de saveurs ». Il a souligné les problématiques passionnantes et nouvelles qui jalonneront la carrière des jeunes diplômés : adaptation au changement climatique ; pilotage de process impliquant des capteurs de toute nature ; gestion de datas ; intelligence artificielle et robotisation ; réponse aux nouvelles demandes sociétales (pratiques viticoles qui préservent l’environnement, traçabilité totale, sécurité alimentaire, commerce digital…).
Enfin, Guillaume Gelée, président de l’URCA, a pris la parole pour annoncer plusieurs nouveautés au sein de l’université et la dynamique nouvelle qui accompagne la formation d’œnologue dispensée à Reims :

  • Rattachement du DNO à l’Institut Georges Chappaz, hébergé à la CCI et nomination de Rachel Oliveira comme directrice
  • Reconnaissance du diplôme d’œnologue au grade de master à partir de 2023 (validation dans les prochaines semaines par les deux ministères de tutelle puis publication officielle).
  • Candidature de Reims pour héberger l’OIV (Office International de la Vigne et du Vin) qui quittera prochainement son siège parisien. Cette candidature (qui hébergerait l’OIV au sein de la Villa Douce Bvd de la Paix) est en concurrence avec les projets bordelais et bourguignon. Décision en cours au sommet de l’Etat.

 

Nadine Seguin, marraine des 56e et 57e promotions du DNO de Reims Nadine Seguin est arrivée dans l’œnologie par le volet de la chimie, comme il était souvent d’usage à l’époque. Titulaire d’une maîtrise de chimie, elle est entrée en 1976 comme chimiste au laboratoire du Champagne Pommery, embauchée par le Prince Edmond de Polignac à la tête, alors, de la maison. Passionnée par le vin, elle entame des études d’œnologie et sort diplômée du DNO de Reims en 1979. Puis elle poursuit avec un DEA et une thèse en chimie du vin. Ses travaux, effectués avec le professeur Alain Maujean, ont contribué à résoudre la problématique des goûts de lumière. Œnologue, elle a eu non seulement la responsabilité du laboratoire Pommery, mais s’est vu aussi confier des missions telles que : la gestion de la cuverie avec le chef de caves Thierry Gasco ; la mise en place de la métrologie et la qualité produit puis le système qualité-environnement quand Pommery est entré dans le groupe Vranken.

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