Fèrebrianges, ou l’art de perpétuer la tradition tout en regardant vers l’avenir

Un étrange gentilé

Les habitants de Fèrebrianges se nomment… les Prussiens. Certains expliquent cet étonnant gentilé par la guerre de 1870 et les combats qu’elle aurait peut-être importés dans le coin. Mais le village compte également une rue et un bois privé dits « de Berlin ». Berlin, comme la capitale de la Prusse ? « Il se peut que Berlin vienne d’une déformation du mot “berlingue”, qui représentait à l’époque une pierre à aiguiser, éclaire Pascal Petit. D’antan, nous avions une carrière de grès à Fèrebrianges. Pratiquement tous les anciens y ont travaillé. »

Sur la route du festival Vign’Art

Fèrebrianges rejoint cette année l’aventure Vign’Art, festival d’art contemporain au coeur du vignoble. Mieux, elle s’associe à ses voisines pour créer un parcours réalisable à pied ou à vélo et ainsi toucher davantage de visiteurs. Les oeuvres se contempleront à partir du 15 mai dans le parc du château d’Étoges, sur la parcelle dite « Les Champs Roussets » de Fèrebrianges puis à Congy, au-dessus du château d’eau.

La plus grande église de la vallée

Si elle n’est pas classée, l’église Saint-Médard de Fèrebrianges, cons-truite à partir du XII^e siècle, en impose par son architecture mêlant art gothique, pierres de taille et tuiles plates, et par son emplacement sur une butte. Elle surplombe ainsi le village pour se lover au coeur des coteaux et des paysages de Champagne. « C’est la plus grande église de l’ancien canton, dixit le maire, Xavier Duvat. Elle abrite aussi un vitrail et plusieurs statues remarquables. »