Gestion du botrytis en viticulture biologique

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La pourriture grise (Botrytis cinerea) est un champignon saprophyte (capable de coloniser des tissus sains après s’être installé sur une base d’éléments morts). Il profite donc de la moindre blessure pour se développer. Sa gestion en viticulture biologique passe avant tout par la prévention avec une bonne gestion de la prophylaxie : travaux en vert, contrôle de la vigueur (donc de la fertilisation) et raisonnement du travail du sol. 

A ce jour, bien que certains produits soient homologués AB contre le botrytis, d’autres (non homologués) sont régulièrement utilisés pour contrôler cette maladie. Afin d’optimiser l’efficacité de ces produits, souvent aléatoire, il est essentiel de ne pas négliger la prévention.
Plusieurs facteurs sont à prendre en compte pour installer des mesures prophylactiques.
Le contrôle de la vigueur
Une vigueur excessive favorise le développement de maladies et l’entassement du végétal.
La réflexion doit débuter dès la plantation, afin de faire le bon choix du matériel végétal (porte-greffe et clone) pour éviter une vigueur excessive. La vigueur peut se gérer en adaptant son mode de taille (équilibrer la charge), ses apports de fertilisants en tenant compte des besoins du végétal, des objectifs de production et de la gestion du travail du sol.
L’aération du végétal
Une végétation entassée privilégie un microclimat chaud et humide propice au développement du botrytis. Il est donc impératif de mettre en œuvre des mesures favorisant l’aération du feuillage et des grappes. Cela se prévoit dès l’hiver (taille, liage…) puis lors des travaux en vert (ébourgeonnage, palissage, rognage ni trop large ni trop près des grappes, effeuillage précoce côté soleil levant…). De nombreux essais d’effeuillage précoce ont été menés par les GDV champenois et ont souvent montré de bons résultats.
Ces opérations facilitent aussi le passage des engins et améliorent l’application des produits de protection. Cette piste est non négligeable pour diminuer leur utilisation par l’optimisation de leur efficacité.
Les produits alternatifs : des aides parfois intéressantes
Des essais sont menés sur les produits homologués AB contre le botrytis mais les références restent peu nombreuses et les résultats obtenus sont très variables. Ainsi, un produit est efficace une année et ne l’est plus la suivante. En effet, certains étant composés de bactéries, leur efficacité est dépendante des conditions d’application pour favoriser leur bonne installation (température, humidité relative…).
En conclusion, la prophylaxie est un préalable indispensable à la protection du vignoble. Une intervention n’est justifiée que si cela n’a pas été suffisant pour contenir la maladie. Ces mesures à mettre en place peuvent parfois être contradictoires et doivent donc être intégrées dans une analyse globale de gestion à l’échelle de l’exploitation.
 

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