Si certaines tendances récentes sont encourageantes, la saison 2020 ne ressemblera pas aux années précédentes. Le ralentissement des flux touristiques pèsera nécessairement sur la destination Champagne et c’est dans un contexte très particulier que la saison estivale s’amorce. Expert-Conseil Tourisme à la Chambre d’agriculture de la Marne, Alexandrine Davesne partage ses réflexions en insistant sur…
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Travailler l’engagement émotionnel
Accueillir des visiteurs dans le cadre d’une offre oenotouristique, c’est d’abord leur promettre un temps de découvertes et de plaisirs partagés. L’œnotourisme, c’est avant tout une prestation de service où la vente de vin n’est pas systématique. Vendre un produit et vendre un service, ce n’est pas la même chose !
Dans le cadre d’une offre touristique, l’acte d’achat du vin sera la résultante d’une alchimie entre un service donné et le ressenti du client vis-à-vis de l’expérience vécue. Il y a parfois des écarts importants entre en ce que le vigneron souhaite proposer à ses visiteurs, la réalité de l’expérience délivrée et le ressenti du client. C’est pourquoi, lors de la dégustation, la qualité perçue du produit peut être nettement influencée par l’expérience délivrée.
On peut trouver un vin formidable lors d’un moment de convivialité extraordinaire, devant un point de vue magnifique et ne pas le trouver aussi bon de retour à la maison ! A l’inverse, un irritant, une émotion négative (embarras, anxiété, frustration, ennui…) pourra altérer la perception sensorielle du vin, dégrader l’image du domaine et impacter l’acte d’achat. L’engagement émotionnel lors de l’accueil au domaine est crucial et nécessite un travail tant sur le parcours de découverte que sur le contenu délivré. C’est un chemin gagnant/gagnant que doit prendre le vigneron qui accueille sur son exploitation.
A.D.